dimanche 25 août 2013

Le temps des cerises.

Je réfléchissais hier soir à ce qui fait qu'une relation est solide ou pas, ce qui fait qu'on sait avec certitude qu'on a fait le bon choix.

M'est venu à l'esprit un panier rempli de fruit.

Lorsque vous voulez savourer le goût du fruit dans toute sa profondeur, vous délecter de toutes les saveurs cachées sous la douce peau d'une pêche, ou vous rafraîchir en croquant dans une pomme bien juteuse, il vous faut d'abord vous plier aux lois de la nature...

Il y a des choses dans la vie, contre lesquelles on ne peut lutter.

La nature, comme la vie, impose la patience.

S'il existe une vertu magique, c'est bien celle-là.

Abandonnez-vous à elle, vous ouvrirez toutes les portes, pressez-vous et vous n'obtiendrez rien des trésors de la vie.

On peut être pressé de croquer un fruit, une jolie cerise bien rouge et joufflue, mais si on n'attend pas le bon moment, son goût sera amer, il vous brûlera les papilles et vous n'oserez plus y regoûter avant longtemps...

En amour, c'est la même chose : la soif de sentiments peut être si forte qu'on voudra cueillir les fruits prometteurs trop tôt, alors qu'ils ne sont encore qu'un ébauche de ce qu'on aurait pu avoir au creux de la main en attendant encore un peu.

Il en faut, des saisons, de la patience, de l'attention, avant d'obtenir enfin ce que l'on cherche dans le verger de la vie.

Tant d'arbres, tant de fruits différents, et pourtant celui qu'on cherche ne ressemble à aucun autre.

Lorsque vous le trouvez, vous avez l'impression qu'une main invisible l'a façonné avec amour rien que pour vous, rien que pour apaiser votre faim et votre soif.

Son goût ne ressemble à aucun autre, et là encore, c'est la patience qui vous permet de vous délecter de votre trésor...

Ne vous pressez pas, lorsque vous vous promenez dans le verger, prenez tout votre temps, réfléchissez, écoutez votre voix intérieure et recherchez ce dont vous avez besoin, ce qui apaisera votre faim, plutôt que le premier fruit venu.

Et souvenez-vous que parfois, à la pomme trop brillante et accessible, il est plus doux de céder à la modeste griotte, cachée parmi les feuilles...

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