Nous avions laissés nos héros entre la cuisine et la salle à manger-salon, alors que le petit garçon continuait sa chasse à l’œuf de Pâques sous l’œil attendri de son papa....
Et c'est à ce moment là que le drame arriva.
Je me revois encore en
train de couper le pain quand un cri se fit entendre du fond du salon:
-"Mamaannnnnnn!"
La mère, occupée à décorer le plat de hors-d’œuvres lui dit de la cuisine:
-" Qu'est ce-qu'il y a mon chéri?"
-"Y'a l’œuf il a tout fondu!"
-"Comment ça, il a tout fondu, c'est pas possible, bouchon, demande à papa" (toujours sans quitter la cuisine).
-"Je peux pas, papa il pleure...."
Stupeur en cuisine: nous nous regardons sans comprendre.
Nous nous
précipitons alors au salon, toutes curieuses de ce qui a pu se passer...
Et nous voyons le père du petit affalé sur son fauteuil, pleurant à chaudes larmes...de rire!
Nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer et du coup, nous en avons
oublié le petit qui dit toujours en montrant sa main:"l’œuf il a tout
fondu, maman..."
Nous nous regardons, incrédules: le chauffage ne marche pas, et ce
jour là, il fait trop froid pour que l’œuf aie fondu...Et puis soudain,
je me souviens d'un détail:
-"Mais, c'est bizarre, les œufs étaient emballés, non?"
Nous regardons alors le petit et sa mère lui demande "Tu l'as trouvé où ton œuf?"
-"Bah, là où la poule l'avait caché..."
Nous essayons de nous souvenir où étaient les œufs(je précise que
pendant toute cette scène, le père continuait à pleurer sans pouvoir
dire un mot, mais nous montrait le petit garçon du doigt en
laissant s'échapper de temps en temps un "il.....", "il....".
Le premier réflexe de la mère fut de dire tout haut- et à tort - que
c'était sans doute le chien qui avait mangé un œuf ou une poule et qu'il avait
laissé la garniture, ce qui ne manqua pas de lui attirer
les foudres de la belle-mère:
- "Mon chien est bien élevé, il ne ferait
jamais ça, comment peux-tu l'accuser ainsi?"
Et puis d'un coup, la sœur du petit lui dit :
- "Mais enfin, M. tu l'as trouvé où, ton œuf fondu?..."
Le petit frère montre alors du doigt le canapé...et le père repart de plus belle sans pouvoir reprendre son souffle.
Nous nous regardons à nouveau sans comprendre, car l'écart entre le
canapé et le mur étant trop petit, personne n'avait caché d’œufs à cet endroit.
La sœur:
-"Mais c'est pas possible, la poule n'a pas mis d’œufs là!"
Et le petit:
-"Si elle en a mis, il y en a même encore, si tu ne me crois pas!"
Nous tirons le canapé et en même temps que nous comprenons, nous sommes contaminées par le rire du papa...
Comment dire: les "chocolats" n'avaient rien à voir avec du chocolat,
et ce n'était pas la poule qui les avait amenés, mais Prince, le caniche
si bien élevé!
Je crois que j'aurais devant les yeux le petit garçon qui, la main
tendue en l'air quand il comprit ce qu'il avait ramassé, répétait en nous
regardant hilares "C'est pas rigolo"....ce qui n'avait
pour effet que de faire redoubler notre fou-rire.....
Inutile de dire que la belle-mère se fit toute petite jusqu'à la fin du séjour!
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