mercredi 24 avril 2013
Banco!
Ce qui suit, bien qu'incroyable, est la stricte vérité, sans arrangement aucun de ma part. C'est ce qui figure noir sur blanc sur le rapport établi par l'enquêteur social...et ça dépasse de loin, de très, très loin, toute fiction...
La seconde visite était attendue sans stress, nous savions maintenant que nous avions affaire à un enquêteur totalement impartial qui se contentait d'énumérer des faits. Son expérience lui donnait sans doute le recul nécessaire, et son humanité ne lui permettait pas, je pense, d'oublier que la vie de deux petites filles étaient en jeu.
Il vint début décembre, et ce qui devait être une visite de routine prit une tout autre tournure quand il nous expliqua qu'il ne souhaitait pas attendre les quatre mois prévus par la Juge des Familles pour rendre son rapport.
Il nous expliqua, même si je l'avoue ses mots ont eu du mal à entrer dans mon cerveau tant ce qu'il décrivait était à la fois abominable et aberrant.
Outre le fait qu'il avait constaté que les filles vivaient dans une atmosphère viciée, sans éducation pourtant nécessaire à deux enfants de cet âge, sans soin, avec des repas aléatoires, une hygiène aussi rudimentaire qu'épisodique, il avait été ébahi de voir le "culte" dans lequel leur mère les maintenaient en ce qui concernait son compagnon :
"Papa est méchant, il ne nous laisse pas aller voir notre beau-père en prison". " On veut rester avec Maman et F. qui nous aime", etc...
Le plus extraordinaire fut d'apprendre que la mère avait finalement avoué à l'enquêteur (sans même qu'il eût à insister) que son compagnon était enfermé à tort en détention provisoire depuis près de deux ans à cause d'une "sale gamine" qui a profité d'un moment de faiblesse pour ensuite l'accuser de viol...
Nous apprîmes par la presse la vraie teneur des accusations qui étaient portées contre lui, lorsque le journal local retraça le procès : ce gentil "monsieur" avait violé sa nièce alors âgée de neuf ans deux années de suite...faits qu'il n'avait jamais nié, puisque pour lui c'est une chose normale.
Effectivement, tout à fait le genre de personne avec qui on souhaite vivre et avoir des enfants...ah oui, j'ai peut être oublié de le préciser : la "mère" des petites leur disait régulièrement que dès que son "homme" sortirait de prison, elles auraient très vite un petit frère ou une petite sœur...
Comment peut-on, en étant "mère" de deux fillettes, soutenir avec un homme coupable de tels faits? Je me le demande encore dans mes pires cauchemars.
Après avoir eu des entretiens avec les enseignants qui confirmèrent que les filles vivaient très mal leur séjour chez leur "mère", l'enquêteur décida qu'il était temps pour lui de rendre son rapport...
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