vendredi 19 avril 2013

Rien ne va plus!



J'ai fait la rencontre de Mr D. et des Minettes durant cette période.



Les filles en bavaient, principalement à cause du manque de patience et d'attention de leur mère : à de nombreuses reprises, Mr. D. a essayé de lui faire ouvrir les yeux et de lui faire admettre ses responsabilités, mais sans succès.

L'intervention d'une assistante sociale s'est avérée tout aussi inutile : les filles manquaient de soin. Pas leur mère, les filles seulement.

Entre les vêtements troués, les repas "oubliés", le suivi inexistant des devoirs scolaires, les crises de furie, les filles n'avaient de répit que les moments passés chez leur père.

Les visites continues en prison pour visiter son compagnon (accusé à tort d'attouchements sur mineure selon sa version) lui coûtant énormément, c'était sur les filles que les économies s'opéraient.

De discussions en mises au point, de médiation en situation qui ne faisait qu'empirer, Mr. D. a posé un ultimatum pour le bien des filles : soit leur mère se reprenait d'ici la fin de l'année, soit il demandait la garde des petites afin de leur assurer une vie sereine.

Le jour de l'an passé, nous avons donc écrit une requête auprès du Juge des Familles et du Juge des Enfants afin d'obtenir la garde des petites, alors âgées de cinq et sept ans.

Nous nous sommes adressés au Conseil Général, qui est supposé avoir une sorte de "cellule de protection des personnes vulnérables"...visiblement, les filles n'étaient pas assez "vulnérables" pour eux, parce que leur seule action fut de nous renvoyer vers les services sociaux de la petite ville dont nous dépendions...

Ahhhhh les services sociaux.... Quel soulagement ce fut pour nous d'apprendre que si les filles ne faisaient pas régulièrement leur toilette ou si elles ne mangeaient pas à leur faim et tous les jours "ça pouvait arriver" et qu'il fallait que Mr. D. arrête de "jouer au père idéal"...
Quel soulagement ce fut également pour moi d'apprendre que je battais les filles régulièrement et que si les filles avaient l'air sage à la maison, c'était uniquement parce qu'elles étaient terrorisées (NB : je l'ai appris au retour de l'hôpital juste après ma première fausse couche, charmant cadeau à quelqu'un qui vient déjà d'en baver...) .

Notez au passage que lors d'une visite des dits "services sociaux" nous avons soulevé le fait que la plus petite avait subi une brûlure de cigarette de la part de sa mère (élément constaté par l'infirmière pédiatre qui accompagnait l'assistant social) nous avons entendu un aberrant "ça arrive"... 

Sans vouloir être vulgaire, j'aurais voulu leur hurler à la figure "et mon poing dans vos grandes gueules d'incapables, ça arrive, aussi?"... Mais non, je me suis contentée de le serrer bien fort dans ma poche et d'espérer qu'ils ouvriraient les yeux. 

Inutile de dire que nous avons été déçus. Quoique.. "dégoûtés" convient mieux à la description de nos sentiments à ce moment là.

Cerise sur le gâteau, nous apprîmes dans la foulée que si nous avions déposé deux requêtes afin de mettre les filles à l'abri, la "mère", elle, en avait également déposé une auprès du Juge des Familles.

Une requête qui tenait en une seule phrase (ce n'est pas une blague, je pourrais vous en livrer un scan!) :
" Je veux avoir la garde de mes filles pour avoir toutes les prestations sociales". 

Bon, ça a le mérite d'être clair, au moins...

Et c'est à ce moment là que le vrai combat a commencé. Un combat bien long, en plusieurs round, et qui nous a tous mis KO...

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