La dernière fois que j'étais allée chez le coiffeur, c'était pendant ma première grossesse.
J'étais heureuse, alors, de me débarrasser de mes cheveux longs que je trouvais encombrants.
La suite, je l'ai déjà racontée, mais je ne sais pour quelle raison, dans mon esprit un lien invisible s'est créé entre le fait d'aller chez le coiffeur et ce qui aurait dû être la plus belle période de ma vie.
Le temps a passé, mes cheveux ont poussé, mais rien à faire, impossible de franchir le pas, les excuses étaient multiples, pas le temps, fatiguée, trop de boulot, oubli de prendre un rendez-vous...
Et puis je ne sais pourquoi, la semaine dernière, j'ai eu un déclic : la seule façon d'y arriver, de faire enfin un petit pas en avant, c'était de me décider enfin à dissocier ma visite chez le coiffeur du souvenir de ma grossesse....
Alors puisque lundi, Mr D. est allé chercher le dossier d'adoption, j'ai poussé la porte du coiffeur...qui s'est assuré par trois fois que je voulais vraiment changer radicalement de tête avant de prendre ses ciseaux et de trancher net!
J'ai laissé sur le sol du salon de coiffure une bonne trentaine de centimètres de ma chevelure brune...et un énorme poids m'est tombé du coeur.
J'avais ressenti un peu la même chose lorsque nous avions déménagé un peu après ma deuxième fausse couche : un nouveau souffle, un pas dans la bonne direction, pas un grand pas, certes, mais avant de courir, on doit apprendre à marcher, alors c'est toujours ça de pris!
Le chemin est encore long, mais je me sens plus légère avec ce bagage en moins...
Et en plus, ça te va beaucoup mieux comme ça...
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