J'ai une sorte de tendresse pour ma ville, oui, "ma" ville, même si je suis née dans une autre région, loin d'ici, et que j'ai beaucoup changé de décor par la suite.
Cette ville là, pas trop grande, à ma taille, elle m'a pris sous son aile à mon retour en France, pas rancunière ma France, d'ailleurs, même si j'ai du mal à la reconnaître parfois.
On dit de certains lieux qu'on les connaît "comme notre poche", je ne pense pas arriver un jour à m'habituer à ce petit coin, non que cela ne m'intéresse pas, mais je suis un peu comme un môme dans un magasin de bonbons, je m'attarde à chaque recoin, découvre avec appétit les maisons, vitrines, les habitants...
Tiens, parlons-en des habitants : il y a ceux que je côtoie dans le bus le matin, j'en ai déjà parlé, et puis il y a les "passagers occasionnels", ceux que je vois de temps en temps, au détour d'une rue, mais que mon oeil repère sans ciller.
Elle est là, la petite mamie, celle qui dévore ses madeleines le matin en regardant les passants, et le monsieur mystérieux qui a toujours des tonnes de choses à troquer dans son sac, où court-il donc comme ça chaque jour?
Il y a le fan de musique électronique, toujours prêt à faire écouter sa dernière trouvaille à ses copains de lycée, la fille qui fait toujours la tête et qui ne remarque même pas les coups d'oeil timide du petit blondinet qui passe devant elle tous les matins...
Voyeuse, moi? Non, gourmande, c'est tout, je croque ces images à belles dents, faute de pouvoir peindre ou dessiner au fusain ces images furtives, précieuses pépites que personne ne remarque dans la valse du quotidien.
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