Les diamants sont éternels.

Quand je me regarde dans un miroir, la première idée qui me vient à l'esprit...est que ce n'était pas une bonne idée...

J'ai longtemps cru que j'étais la seule à ne pas aimer mon propre reflet, persuadée que j'étais que "les autres", eux ont bien de la chance et ce parce que j'étais particulièrement désagréable à l'oeil, pas le genre de personne qu'on passerait des heures à contempler dans un silence studieux.

Et puis un jour, sans doute un jour où je rêvais d'être quelqu'un d'autre que moi, j'ai compris.

Je ne sais plus trop comment, je ne sais plus trop à cause de qui le déclic a eu lieu, mais j'ai soudain compris que c'étais ce que tout le monde ressent...cette envie d'être quelqu'un de mieux, d'être plus beau, plus grand, d'avoir les yeux bleus, une bouche plus charnue, d'avoir ce je ne sais quoi qu'on n'aura jamais et qui fait qu'à chaque fois qu'on se verra dans un miroir, on ressentira cette envie de déchirer l'ébauche et de recommencer le dessin de zéro!

Ainsi donc, je n'étais pas seule : qui que nous soyons, nous devons accepter la carapace dans laquelle nous vivons.

Bien sûr, on peut changer un soupçon de ceci, une miette de cela, mais est-ce le bonheur? Je ne crois pas, à voir la course à l'illusion dans laquelle certain/es s'enferment.

La vérité, c'est qu'au jeu comme dans la vie, on est rarement satisfait des cartes que l'on a, et on rêve volontiers d'avoir celles du voisin.

Le voisin, lui, percevra le monde exactement de la même manière et je suis prête à parier tout ce que j'ai que même ceux qui sont adulés des foules se font parfois la grimace en se voyant dans la glace au réveil...

Le tout est de ne pas s'enfermer dans nos défauts - souvent qui plus est imaginaires - mais de faire de nos qualités notre lumière...

La lumière qui attire l'oeil et fait oublier le reste : tout le monde voit le faisceau du phare à des kilomètres à la ronde, mais qui peut dire de quelle couleur il est peint?

Nous ne sommes pas des Brad Pitt ou des Cameron Diaz et c'est tant mieux! Laissez-leur leurs qualités et leur défauts (si, si, ils en ont, si ça se trouve, Cameron n'aime pas la forme de son nez et Brad est complexé par sa calvitie naissante) et regardez-vous plutôt avec un oeil nouveau, un oeil moins critique et plus tendre, l'auto-critique est un frein à la vie...

La critique, laissez-là aux autres, à ceux qui n'ont de seul bonheur que de casser du sucre sur votre dos parce que vous avez ce sourire qu'ils envient, l'étincelle mystérieuse qui fait briller votre regard et dont ils sont dénués.

Nous sommes tous d'hypothétiques diamants, nous n'avons simplement pas tous été taillés et mis en valeur par les bonnes personnes,  pour les imbéciles, nous sommes de vulgaires cailloux, mais dans l'oeil du connaisseur, notre valeur est infinie, notre éclat aussi, souvenez-vous en la prochaine fois que vous aurez envie de tirer la langue à votre reflet dans le miroir...