vendredi 2 août 2013

Ah si on m'avait dit!

J'en ai lu, ou plutôt vu, des articles, sur la quarantaine!

Pas la quarantaine vétérinaire qui vous place dans un circuit spécial hors de la vie en attendant qu'on décide si vous êtes bon à jeter ou pas...quoique... 

La quarantaine, décrite à coups de rides, de premiers signes des bouffées de chaleur annonçant la fin du monde, celle où on vous montre des fesses de petite jeunette en première page en vous menaçant "ayez peur, très peur, bientôt, votre popotin va tomber"... 

D'ailleurs, puisqu'on parle des chefs-d’œuvres en péril, on vous rebat les oreilles avec des liftings, des sérums anti vieillissement.  

Pour les plus courageuses, il y a les piqûres de Botox, pour les autres, les soutien-gorges miracle qui vont vous empêcher de vous prendre les pieds dans vos seins quand ceux-ci décideront de vivre leur vie sans vous!

Ah ça, on vous le décrit votre futur état de décrépitude avancée.

A force, vous en arriveriez presque à regarder les publicités pour les contrats vous offrant des obsèques de rêves tellement vous pensez arriver au bout du rouleau...

La réalité?

La quarantaine, c'est une clé en or.

Elle ouvre les portes de la sagesse (oui, vu comme ça, c'est bien pompeux) .

Pas la sagesse au sens commun du terme, non, la vraie, celle qu'on apprend au fil de la vie.

Celle qui fait qu'on est plus réaliste, qu'on sait sur quoi miser, qu'on connaît la différence entre le toc et le précieux, entre le futile et l'indispensable.

La sagesse qui fait qu'un matin, vous vous réveillez, le jour où les bougies commencent à coûter plus cher que le gâteau, et où vous décidez que ce n'est pas grave.

Si on m'avait dit que ça ressemblait à ça d'avoir quarante ans, au lieu de me faire croire que c'était la fin des rêves, j'en aurais bâti des cathédrales  j'en aurais affronté des dragons, au lieu de me faire du souci en me disant que la foutue date de péremption arrivait!

La quarantaine n'est pas une fin, c'est le début de toutes les audaces, ce qui nous faisait peur devient le vent qui souffle dans nos voiles.

Une invitation au voyage, la fameuse clé d'or, l'aiguille de la boussole, la bouffée d'oxygène indispensable à une vie trop pleine de retenue...




1 commentaire:

  1. Je suis tellement d'accord !
    Je suis certaine que tu as encore beaucoup à vivre et à montrer.

    Ta cathédrale de mots est une merveille à ne pas laisser oublier.

    Merci à toi.

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