vendredi 31 mai 2013

Vous en savez déjà beaucoup...Mais pas tout!

J'ai déjà survolé le thème de mon boulot en centre d'appels.


Ahhhh...lieu merveilleux s'il en est où l'on apprend à traiter des demandes plus ou moins complexes, pour le bonheur de clients souvent totalement insensibles à notre bonne volonté.


Parfois, on croise des gens adorables qui auraient de bonnes raisons de râler et qui sont malgré tout respectueux, polis, pleins de gentillesse...


Et parfois, quand on tire le mauvais numéro, on a affaire à un client aigri, qui va déverser sur vous sa rancœur pour le monde entier, qui va vous énumérer, d'un air qu'on devine grimacé, toutes les bonnes raisons qu'il a de vous traiter comme un chien.


Mais comme un bon chien également, nous répondons avec le sourire et remplissons notre tâche parce qu'au delà de tout ce qu'on peut entendre, ce qui nous caractérise surtout (du moins c'est vrai pour les personnes que je fréquente au boulot) c'est la volonté de bien faire.


Non non, quand on vous propose une solution plus avantageuse, ce n'est pas pour vous piéger ou parce qu'on vous veut du mal, c'est juste que c'est plus avantageux, alors ça nous paraît logique de vous faire profiter de notre "savoir".


Je travaille surtout via un service de Chat en ligne, et oui, dans un centre d'appels, on ne fait pas que dire "allô" à longueur de journée, on sait aussi faire plein d'autres choses, il ne faut pas croire, on ne bosse pas là-bas parce qu'on n'est bon à rien d'autre, mais souvent parce qu'on a des factures à payer, ou parce qu'on préfère un job, même mal reconnu par le commun des mortels, que de rester chez nous, au chaud, aux crochets de la société... 


C'est très drôle de lire les mots des clients qui pensent que nous sommes des robots. Souvent, leur discours commence par "Prouvez-moi que vous n'êtes pas une machine" . Je me demande toujours ce qu'ils attendent de nous? Qu'on leur donne notre numéro pour qu'ils puissent vérifier que nous sommes bien vivants, qu'on respire, qu'on vit, que les paroles méchantes nous blessent, que nous sommes aussi touchés par un petit geste de reconnaissance?


Notre boulot n'est pas simple, mais il m'a permis de rencontrer des personnes extraordinaire, ma prime ne se calcule pas en chiffres, elle n'est pas sur ma fiche de paie, elle est sur le visage des personnes avec qui je travaille au quotidien quand j'arrive à les faire sourire, et ça, ça n'a pas de prix.


jeudi 30 mai 2013

Je me lance dans le grand banditisme, ou "rien ne sert de discuter avec une brouette, mieux vaut la pousser"...

Ce weekend est l'un de ces weekends gris que personne n'aime à la maison...

Ces vendredis là, les filles traînaillent le matin, au lieu de se préparer pour l'école, les bisous du matin se font plus longs, et elles ont du mal à nous lâcher pour aller à l'école. 

Et puis tombe la traditionnelle question : "Quand est-ce qu'on revient?" Et le soulagement lorsque nous leur disons qu'elles ne seront pas à la maison uniquement pour le weekend...

L'ambiance n'est en général pas très gaie,mais on fait de notre mieux et on sourit pour faire passer la pilule..

Et pourtant, en général, ces weekends là donnent lieu aussi à de sacrés fous rires.

J'imagine vos visages dubitatifs devant vos écrans : elle perd la tête?

Non non, je vous rassure, je suis on ne peut plus terre à terre, c'est juste que vient un moment où la situation devient tellement désespérée qu'elle se mélange à une espèce de ridicule magistral et elle finit pas vous faire rire faute de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre.

C'est ainsi qu'il y a quelques mois, conformément à la tradition du "je ne sais pas pourquoi je t'appelle, mais je trouverai bien une raison pour beugler", la mère des filles a appelé Superpapa en hurlant pour le sommer de "rendre toutes les chaussettes et les petites culottes des filles, sinon elle porterait plainte"...

Il y eut tout d'abord un silence, signe d'incompréhension, ou d'incrédulité, ou les deux, je ne sais trop.

Puis, la logique revint au grand galop et un discours d'une rare finesse s'ensuit :

- " Comment ça te rendre les culottes et les chaussettes? De quoi parles-tu?" 

A l'autre bout du téléphone, ça hurle de plus belle :

- "Te moque pas de moi, j'en ai marre, à chaque fois que les filles repartent, je leur mets des slips et des chaussettes, et vous les gardez!"

- "Hmm, je vois, donc, nous gardons toutes tes affaires, c'est bien ça?"

- " Ouiiii! " (les tympans crevés ne sont pas optionnels, on n'a pas le choix) .

- " Quand les filles reviennent de chez toi, elles filent directement à la douche, et tes affaires sont lavées, repassées, et attendent "le prochain tour" deux semaines après. Je ne garde pas tes affaires, les filles ont de jolis vêtements en bon état à la maison, que veux tu que je fasse des trucs que tu leur mets sur le dos? "

Pour comprendre, il faudra que je vous explique en détail des épisodes du passé des Minettes, vous comprendrez alors la remarque de Mr.D.

- " Je sais qu'elles reviennent avec mes affaires, mais pas les slips et les chaussettes!"

- " Soyons logiques : quand elles reviennent chez toi, elles ne sont pas nues sous leurs vêtements et pieds-nus dans leurs bottes, n'est-ce pas? "

- "Bah non! "

- " Bien, dans ce cas, si nous gardons jalousement tes affaires, c'est que nous renvoyons les filles chez toi avec les sous-vêtements que nous achetons? "

- " Non, je n'ai rien à vous!"

- " Je sais, parce qu'à la maison, les affaires sont propres, repassées, rangées, et que rien ne se perd... Mais tu viens juste d'affirmer que les filles avaient bien des sous-vêtements quand elles arrivaient chez toi et que ce n'était pas nos affaires... Je te laisse réfléchir, tu trouveras sans doute toute seule ce qui cloche dans tes propos, bonne chance. "

Vous me croyez si je vous dis que ça dure depuis des mois?

Tout être humain sensé aurait réfléchi, aurait même sans doute fait comme si de rien n'était une fois qu'il aurait réalisé sa bourde...Oui, mais....

De ce fait, et comme je suis la personne qui s'occupe du linge à la maison, veuillez me considérer dorénavant comme une trafiquante de chaussettes élimées et dépareillées....

Finalement, je me rends compte que les remarques de nos proches qui disent régulièrement qu'on pourrait écrire tout un bouquin avec ce qu'elle fait subir aux filles n'ont peut-être pas tort...


mercredi 29 mai 2013

Virtual insanity (folie virtuelle, merci Jamiroquai)

Etonnante cette époque où nous vivons...

Nous restons tous connectés en permanence, les réseaux sociaux fleurissent, mais il nous est difficile de dire bonjour au voisin.

Bon, l'exemple n'est pas toujours le plus heureux, il y a encore quelques mois, nous vivions à côtés de "personnages" qui rendaient le séjour au jardin impossible, difficile de dire qu'ils furent des gens très sociables, je me souviens d'un déjeuner en terrasse mémorable où la mère de famille, parlant de son petit de trois ou quatre ans, de sa douce voix à faire pâlir les crieuses de poisson marseillaises, se mit soudain à hurler à son mari du fond du jardin : "TU SAIS CE QU'IL A FAIT TON FILS DE P...?"

Euh, comment dire...ce n'est pas toi, sa mère, M'dame? .

Il ne s'agit pas tant de quantité que de qualité, mais le monde virtuel devient peu à peu la seule fenêtre sur le monde où bon nombre de personnes de tous âges cherchent un je ne sais quoi qu'elles n'osent pas chercher ailleurs.

Et l'humain dans tout cela? Je n'ai rien contre le monde virtuel, à condition qu'il ne remplace pas la réalité.

Ce nombre de personnes qui plongent dans un désarroi sans nom lorsque leur connexion à internet est interrompue, lorsque leur téléphone ou leur ordinateur est en panne...

J'ai appris il y a peu que des personnes offraient (enfin "offrir", c'est un bien grand mot, "louaient" conviendrait mieux) leurs services en tant qu'ami(e)s ou petit(e)s ami(e)s sur les réseaux sociaux!

Pour quelques euros par semaine, vous pouvez vous offrir la fiancée de vos rêves qui sera plus ou moins active sur votre profil selon le tarif choisi... Amis mythos, je vous salue, on n'arrête pas le progrès la connerie!

Ah, Folie Virtuelle, quand tu nous tiens....

Je ne crache pas sur les réseaux sociaux, loin de là, je m'en sers d'ailleurs tous les jours autant à titre privé que pour le Blog, mais je porte sur eux un regard très froid, parce que je sais que là où je vois un moyen sympathique de communiquer avec mes amis ou ma famille qui sont parfois au bout du monde, d'autres voient un terrain de jeu où les jouets sont les sentiments d'autrui.

Ce que je ne comprends pas, c'est qu'on accorde plus facilement sa confiance à une personne qu'on a rencontré cinq minutes auparavant, mais qu'on se méfie systématiquement d'une personne qui va vous aborder dans le "monde réel" alors que vous la croisez tous les jours au coin de la rue...



mardi 28 mai 2013

Dépôt de bilan.

Non non, je ne suis pas en faillite, j'ai encore moins l'intention de fermer le blog, c'est juste qu'aujourd'hui, c'est mon anniversaire, et cette année, après avoir fait un petit bilan de ma vie jusqu'à aujourd'hui, je me rends compte que je suis riche.

Je n'ai rien de bien reluisant sur mon compte en banque, malgré ma paie de ministre (ça, c'est juste une blague que mes collègues apprécieront), quand j'ouvre mon porte-monnaie, j'ai plus de chances d'en voir s'échapper une mite qu'un billet de cent euros, mais je suis riche, VRAIMENT, riche.

Comment devenir riche?

Ça tient en un mot : donner.

Donnez votre temps, votre oreille attentive à ceux qui en ont besoin, donnez des sourires à ceux qui ont le cœur froid, donnez votre bonjour à ceux que vous croisez.

Donnez aussi votre patience à ceux qui n'en ont plus, votre soutien à ceux qui sont en peine...

Il ne s'agit pas de faire un chèque à une œuvre caritative, ça, je le laisse aux programmes de télévisions qui font régulièrement des appels, non, c'est juste des petits gestes du quotidien, des petites attentions qui rendent la vie plus douce.

Donnez...

Pas parce que ça fait bien, pas parce que vous espérez quelque chose en retour, non, donnez pour rien, donnez comme on aime, sans calcul ni réserve.

Et curieusement, plus vous donnerez, plus vous vous sentirez riche. 

Riche de nouveaux sentiments, riche de petits gestes, d'attentions toutes neuves, de sourires et de mains tendues, riche d'amis, d'inconnus qui  auront envie de vous imiter à force de vous voir heureux...

Le bonheur est le plus sûr des investissements.

lundi 27 mai 2013

Madame Babar.

Ce jour est spécial.

Outre le fait que -comme chaque année - le vingt-sept mai précède le jour de mon anniversaire, c'est le jour où mon petit mari est allé récupérer le dossier d'adoption.

Ça y est, la machine est en route...bon, doucement, hein, pour l'instant, c'était une réunion seulement, mais bon, avant de construire une maison, il faut bien poser la première brique!

Je me dis que la fameuse brique, elle va avoir l'air un peu bête pendant un bout de temps sur le chantier : on nous a prévenus, rien que pour la demande d'agrément, il faut compter un an (on ne leur a pas dit, mais après avoir consulté les sites spécialisés sur internet, on avait prévu deux ans, donc on ressort gagnants ce soir) .

Par contre, même en ayant l'agrément, c'est loin d'être fini... Une fois le "Saint Graal" en poche (comprenez agrément, soit l'autorisation officielle d'adopter) on vous lâche dans la nature et à vous la "chasse aux enfants"... C'est barbare, mais en pratique, c'est un peu ça. 

Nous avons aussi appris ce soir que les lois concernant les adoptions pouvaient varier d'un département à l'autre! On n'arrête pas le progrès! 

Relativisons : nous voulons adopter, certes, mais nous sommes dans la position confortable des futurs parents...alors que nos chères têtes blondes à venir (ou brunes ou rousses, hein, nous on s'en fiche, pas comme certains qui se lancent dans l'adoption comme s'ils allaient faire du shopping), elles, ne savent pas où elles vont, si des parents aimants viendront un jour les chercher... 

Alors forcément, ça remet les choses à leur place, et je pense que ça devrait suffire amplement à nous empêcher (surtout moi qui suis la râleuse de service, mais ça, vous le savez déjà si vous me lisez) de souffler mot quant à l'attente par laquelle il va falloir passer.

Ce n'est pas pour nous que c'est le plus pénible, alors on se fait à l'idée que le chemin sera long, plus long qu'une grossesse classique... 

Saviez-vous que la période de gestation la plus longue est celle de l'éléphante?

Entre vingt et vingt-deux mois.
 
Alors à partir d'aujourd'hui, je suis une éléphante, Madame Babar, quoi, et j'attaque ma grossesse de cœur...


dimanche 26 mai 2013

Le mini-minimum...

Quand j'étais môme, les petits garçons rêvaient de devenir pompiers ou gendarme et les petites filles maîtresses ou infirmières...

Aujourd'hui, quand vous demandez à un gamin ce qu'il veut faire plus tard, vous avez de grandes chances d'entendre "je veux devenir célèbre et avoir de la thune".

Ça me fait froid dans le dos. J'ai l'impression d'être passée de l'autre côté du miroir avec Alice, et je ne comprends plus rien au monde qui m'entoure.

On a bonne mine d'élire "Foule sentimentale" chanson du siècle, tiens... A croire que personne n'a écouté les paroles!

Ne peut-on pas prendre le temps de leur expliquer, à ces enfants, que la célébrité n'est pas une fin en soi? Ne peut-on pas leur dire que les choses les plus précieuses ne s'achètent pas?

Le monde se divise en deux mots : "être" et "avoir", choisissez votre camp, le mien est une évidence, je ne veux pas investir dans le bling bling mais dans ce qui n'a pas de prix.

Je veux être riche de sourires, de souvenirs, d'éclats de rire aussi, de belles histoires de famille qui se transmettront un jour aux prochaines générations.

Je ne veux pas être célèbre, mais je veux être la super-woman de mes enfants.

Où sont-ils donc les parents de ces pauvres gosses pour leur dire ce qu'il est important de cultiver?

Même Mowgli, perdu dans sa jungle, avait un Baloo pour lui chanter qu'en ce bas monde, "il en faut peu pour être heureux"...

On n'est quand même pas plus c... qu'un ours de dessin animé?

samedi 25 mai 2013

Super Chouquettes!


Il y a quelques semaines maintenant, nous avons annoncé aux Minettes que nous avions l'intention d’agrandir la famille.

Nous sommes partis du principe que quand il y a du bonheur pour quatre...ben il y en a forcément pour six, puisque le bonheur, c'est bien connu, il suffit de le partager pour qu'il grandisse!

C'est donc avec une petite dose d'appréhension que nous avons abordé l'idée de l'adoption.

Nous avions bien tenté d'amener le sujet à l'aide d'un petit bouquin, mais l'histoire qui y était dépeinte ne collait que très peu à notre réalité à nous.

Nous avons donc discuté des enfants qui n'avaient pas la chance d'avoir une famille aimante et qui passaient leur temps dans des maisons spéciales avec d'autres enfants qui attendaient eux aussi que des parents se décident à venir les chercher...

Nous leur avons demandé timidement ce qu'elles en pensaient, et si elles se disaient elles aussi que nous pourrions adopter des enfants et leur offrir une vie pleine d'amour.

J'avoue que je ne m'attendais pas vraiment à leur réponse...pas plus que leur Papa d'ailleurs, si j'en crois sa mine!

La grande demanda si on pouvait aller les chercher "tout de suite", parce que "c'est vrai, maintenant qu'ils ont une famille, c'est pas la peine qu'ils restent à l'orphelinat"...

La petite, elle, avait l'esprit plus pratique et déclara - avec un calme olympien - qu'il faudrait en adopter six "deux filles, et quatre garçons, comme ça, c'est plus pratique, ça fait quatre de chaque".

Ça vous étonne si je vous dis qu'on s'attendait un peu à tout...mais pas à ça?

Nous avons donc expliqué qu'il n'était pas possible d'aller les chercher tout de suite, parce que le processus était un peu similaire à celui qui nous avait permis d'obtenir la garde des filles : enquêtes sociales, dossiers à remplir, etc,et que c'était nécessaire parce qu'on ne pouvait pas confier des enfants à n'importe qui... 

Elles comprirent, même si la déception se lisait clairement sur leurs frimousses.

Pour ce qui est du nombre, nous leur avons expliqué que nous souhaitions adopter deux petits, et qu'il faudrait les entourer de beaucoup d'attention et d'amour, là-dessus, je ne pense pas me tromper en disant qu'il risque d'y avoir un sacré "surstock" : il fallait les entendre faire des projets "ils peuvent dormir dans ma chambre", "ou dans la mienne, il y a de la place"...

Nous sommes des sacrés veinards d'avoir deux super chouquettes dans notre vie, maintenant, elles sont comme nous, elles attendent de pied ferme que la famille s'agrandisse, sacrées petites bonnes femmes!

vendredi 24 mai 2013

Métro, boulot, bobo...

Je ne vous ai jamais dit ce que je faisais dans la vie, quand je n'étais pas accrochée à mon clavier en train de vous parler, ou en train de chouchouter ma petite famille...

J'exerce un métier (ça s'appelle comme ça il parait) très répandu...et très peu valorisé : je suis chargée de clientèle en téléphonie mobile... Terme bien pompeux pour dire que je répond au téléphone aux demandes (parfois farfelues) des clients.

Je me doutais bien, quand j'ai commencé à travailler là-bas que la tâche ne serait pas forcément facile, mais ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, c'est que ce boulot serait un grand révélateur.

Avant de décrocher le téléphone pour la première fois avec "ma voix de téléphone rose" comme le dit si joliment mon petit mari pour me taquiner, je ne savais pas à quelle point la misère était présente dans le monde actuel.

Oh non, pas la misère financière, celle-là, je m'étonne toujours de la voir dans les sondages qu'on nous présente à la télévision à grands coups de graphiques, non, celle, bien plus vicieuse et omniprésente que je côtoie au quotidien : la misère "humaine".

C'est choquant de voir à quel point une parole aimable peut révéler un manque...un vide social terrible et qui m'attriste profondément.

Entre les "anciens" qui n'ont que rarement de contacts avec leur progéniture et les parents d'ados désespérés de ne trouver de moyen pour briser la glace, nous entendons, mes collègues et moi des histoires différentes chaque jour mais pourtant qui vont dans le même sens : plus les moyens de communications sont nombreux, plus la technique avance pour nous "rapprocher", plus les contacts humains se font rares.

Quasiment toutes les enseignes offrent maintenant des appels illimités, pourtant, c'est plus souvent par l'intermédiaire des réseaux sociaux ou des on-dits que l'on prend des nouvelles des personnes qui nous sont soit-disant chères...n'y aurait-il pas quelque chose qui cloche?

jeudi 23 mai 2013

Qui êtes-vous ?

A l'approche de mon trois-millième visiteur, j'avoue me poser pas mal de questions à votre sujet...

Je vous vois revenir, jour après jour, vous devenez peu à peu mes amis, mes confidents, et je me demande ce qui fait que vous me rendez visite chaque jour ou presque.

Est-ce parce que vous partagez mes idées, parce que comme moi le monde qui vous entoure ne vous ressemble pas?


Peut-être qu'au contraire ce que j'écris vous énerve et vous désole?

Je n'ai pas la prétention d'écrire des textes magnifiques, plein d'effets de style, quand je m'assois devant mon clavier, c'est pour faire part d'idées qui m'ont traversé l'esprit au cours de la journée, c'est aussi, comme je l'ai déjà dit, pour laisser une trace de notre combat pour obtenir la garde des filles, et de celui que nous entamons à peine, pour adopter.

A leur âge, les filles n'ont pas d'idée précise de ce par quoi elles sont réellement passées.

C'est un peu mon devoir de leur laisser des réponses pour "plus tard".

Elles savent que j'écris une partie de leur histoire, et elles savent aussi qu'un jour, elles pourront lire mes textes, je trouve ça plus sympathique que le traditionnel "tu comprendras quand tu seras plus grande" qui n'arrange rien...

Et puis il y a les deux petits à venir, je crois que c'est important qu'ils sachent un jour qu'ils étaient attendus et aimés bien avant leur arrivée...

Mes autres textes sont un mélange inattendu de réflexions sur la vie, de nostalgie, de tempête aussi, parce que les tempêtes sont nécessaires si on veut profiter ensuite d'un bel arc-en ciel.

Mon envie d'écrire, je crois qu'elle a toujours été là, quelque part en moi,
mais je n'aurais pas repris la plume sans l'intervention de personnes qui me sont  proches.

J'espère ne pas les décevoir, et ne pas vous décevoir, vous qui me suivez, en attendant, je vous remercie, du fond du coeur, d'être là, quoi qu'il arrive...

Et pour que vous vous sentiez comme chez vous ici, j'ai créé pour l'occasion un livre d'or auquel vous avez accès depuis l'onglet situé au-dessus de mes textes, je serais ravie de vous lire à mon tour!

A bientôt?

mercredi 22 mai 2013

Ma bête noire à moi...

Mon petit bout de chat, quatre ans déjà...

 Je ne sais plus qui de nous deux a adopté l'autre.

Tu as débarqué dans ma vie un jour de grand soleil.

Je ne m'attendais pas à toi, comment aurais-je pu résister à tes grands yeux d'or?

Tu étais aussi petit que maigre, orphelin courant dans les rues, zig-zagant entre les voitures.

D'autres avant moi t'avaient pris sous leur toit, puis après quelques jours t'ont rejeté de nouveau à la rue...

Je suis comme toi, difficile à apprivoiser, c'est peut être pour ça qu'on se comprend si bien?

Après quelques années en amoureux, il a fallu que tu fasses une place pour "Papa".

Pas facile de lui laisser ta place au lit!

Je sais cependant que tu l'aimes autant que moi, et mon coeur fond comme neige au soleil lorsque je te vois t'acharner à lui faire des câlins.

Tu es un sacré petit bout de chaton, de Seigneur de la maison, tu t'es transformé en "Tonton" prévenant pour ta petite Moka, qui te mène maintenant par le bout des moustaches!

Les années passent mais tu restes mon "bébé-nounou", celui qui fait de gros câlins à son âne en peluche et tête le T-shirt de Papa...

Tu me suis partout et poses sur moi un regard bienveillant : deux perles de péridot noyées dans une mer d'encre de Chine.

Je ne connais pas ta date de naissance, mais je sais que comme moi, tu es né en mai, alors joyeux anniversaire, mon petit Carbone, mon bébé-nounou...

mardi 21 mai 2013

Stop! Arrêtez le monde, je veux descendre!

Tout va trop vite, je me sens comme sur un manège qui ne s'arrête jamais, la tête qui tourne et le coeur au bord des lèvres...

Les mômes aussi grandissent trop vite, élevés par la télé ou la rue pendant que les parents courent partout, pressés par la vie.

Je me souviens de mon enfance, pas si lointaine, où le temps passait moins vite, les couleurs aussi étaient différentes...

Les après-midis passés dans la cuisine, chez mes grands-parents, et les gestes de ma grand-mère, précis, appliqués, lorsqu'elle préparait le repas, j'aimais ce calme, cette façon qu'elle avait de saupoudrer ses plats d'amour.
Elle a passé son savoir faire à ma mère, qui à son tour m'a fait cadeau de cet héritage précieux.

Ce fut moins facile pour elle : contrairement à ma grand-mère, elle menait une carrière professionnelle bien remplie et j'avoue que petite, j'aurais aimé profiter un peu plus de son temps.

J'ai grandi trop vite, j'ai fait partie de ces gamins qui rentrent de l'école la clé autour du cou...mais l'époque était différente, le monde moins compliqué, moins hostile.

Je ne veux pas du monde d'aujourd'hui pour mes enfants.

Je veux du temps pour eux, du temps pour mon mari aussi.

Pas du temps à passer avec eux entre deux portes, mais des moments de qualité, pour ne rien rater d'un quotidien qui m'est si précieux...

Je veux des souvenirs aux goût des confitures maison d'antan, des joues rougies parce qu'on a construit un super bonhomme de neige, je veux des souvenirs d'un passé à construire....

Je ne sais pas encore comment arrêter le temps, mais je suis bien décidée à arrêter le manège...je veux descendre!

lundi 20 mai 2013

Moi aussi, je suis une guerrière!

J'ai parfois l'impression de m'être faite avoir...

Je suis née au début des années soixante-dix. Au moment où la fumée des soutien-gorges brûlés au bûcher des ambitions féministes n'était pas encore tout à fait dissipée.

C'est donc dans une belle France toute neuve que j'ai fait mon apparition, le pays où tout est possible pour les femmes....

Tout? C'te bonne  blague!

Évidemment, j'ai le droit d'être femme d'affaire, astronaute, politicienne (ou chienne, rayer la mention inutile), pompier, gardienne de la paix, que sais-je encore, mais je n'ai pas, ou plutôt, je n'ai plus le droit, d'être une femme tout court!

Le hic, c'est que je n'ai pas envie de ressembler à ces pseudo femmes libérées, je ne me reconnais pas en ces harpies qui réclament les mêmes droits que ceux des hommes, comme si leur position était si enviable...

Je ne suis pas un homme, et je n'ai pas envie d'en devenir un! Je ne vois pas de rapport d'égalité dans ce que réclament ces foutues féministes, mais juste un vil désir de castration, un méchant "pousse toi de là que je m'y mette!"...

Ont-elles si peu d'esprit qu'elles ne réalisent pas qu'il ne s'agit pas d'un rapport de force, avec un vaincu et un vainqueur, mais d'une magnifique équation, où même moi, matheuse catastrophique, je vois une complémentarité, une égalité parfaite justement dans la différence.

Plutôt que de me battre pour le premier rôle, je préfère ajouter mes richesses à  celles des hommes que je croise, quel que soit le domaine dont il s'agit, pour un résultat plein de surprises et de couleurs.

La richesse est dans la différence, et j'avoue que j'ai du mal à accepter le regard teinté de supériorité que posent sur moi les féministes endurcies.

Mesdames, puisqu'on n'a plus le droit de vous appeler Mesdemoiselles dorénavant, vivez votre illusion si vous le souhaitez, mais n'essayez pas de me faire suivre votre route si désertique, je préfère de loin la mienne, paisible et parsemée de fleurs...

dimanche 19 mai 2013

Promenade au jardin.

Hier n'était pas un jour comme un autre.

Le dix-huit mai est devenu pour moi un jour d'exception.

Moi, persuadée pendant des années que je ne trouverai jamais LA personne qui m'étais destinée , je dois bien me rendre à l'évidence : la vie ne tient jamais compte de nos idées, et si nous ne recevons que très rarement ce que nous voulons, c'est parce qu'elle a le plus souvent l'intelligence de mettre sur notre route ce dont nous avons besoin.

Nous ne sommes souvent que des sales gosses, capricieux et impatients, qui réclamons le bonheur alors qu'il est déjà bien souvent juste sous notre nez.

Comme tout le monde, je le voulais, mon bonheur, mais est-ce que je faisais vraiment les bons choix pour le trouver?

Quand je regarde mon passé, je me rends compte que non. Un non honnête et pesé, définitif aussi.

J'ai perdu du temps pour des personnes qui n'en valaient pas la peine, parce que j'attendais d'eux des sentiments qu'ils n' étaient pas capable de m'offrir, mais j'ai aussi fait perdre du temps à d'autres qui ont attendu des choses que je n'étais pas en mesure de donner.

Le bonheur, c'est principalement une question de timing : c'est un fruit auquel il faut laisser le temps de mûrir.

Quand j'étais plus jeune, je pensais que le bonheur  était simple, qu'il suffisait d'être deux et que le miracle s'accomplissait, sans aucun effort, aucun investissement.

J'ai appris depuis - heureusement - que le bonheur, ça se sème, ça se cultive, ça se bichonne, et parfois, il faut se battre bec et ongle pour empêcher les parasites de l'attaquer...

Il porte des noms différents aussi, et par dessus tout, il se multiplie, commencez par semer un petit bonheur tout simple, et si vous en prenez soin chaque jour, avec amour et patience, vous vous retrouverez bientôt avec un magnifique jardin.

Hier, mon bonheur à moi a fété son anniversaire, j'ai donc pris une petite journée sabbatique pour célébrer cette journée spéciale.

Une journée entière à chérir l'homme qui partage ma vie...

vendredi 17 mai 2013

Les autruches fleurissent au mois de mai!



Le printemps est là, et avec lui, le sang bouillonne, les hormones fusent, les oiseaux gazouillent, et il faut bien l'avouer, le monde est en pleine ébullition!

Ahhh...Le mois de mai et ses amoureux...



Remarquez bien que ce que je m’apprête à décrire n'a rien de saisonnier, et ce n'est pas une généralité non plus, Dieu merci! 

Le fait est que j'ai passé dix-neuf ans de ma vie dans une Pologne délabrée par presque un  demi-siècle de communisme et que si le progrès a bien franchi la frontière depuis, il reste, hélas des chiffres désolants qui dénoncent une situation encore répandue qui consiste à appliquer la politique de l'autruche...

Or c'est connu, le pire qu'il puisse arriver à une adolescente, en plein boom hormonal, c'est de n'avoir aucune idée de ce qu'il faut faire pour éviter de se retrouver maman avant l'heure (ceci est  d'ailleurs valable pour les garçons aussi, mais c'est tout de même plus dangereux pour les filles...)
 

Il existe donc, chez les jeunes...(et les moins jeunes aussi, d'ailleurs, selon le niveau d'alcool) des mythes que je vais m'empresser de vous énumérer...croyez moi, ça vaut son pesant d'or:

-  Vous saurez désormais, ignorants que vous êtes, qu'il suffit de se tremper les testicules dans du vin (désolée, aucune précision si c'est de vin blanc ou rouge qu'il s'agit) avant de passer à l'acte pour être sûr de ne pas avoir de surprises neuf mois plus tard.

 - Un autre moyen très connu d'éviter les ennuis consiste - pour vous mesdames - à boire un grand verre de lait d'un trait (le tout debout, c'est une évidence!)

 - Quelques cuillères à soupe de vinaigre d'alcool blanc peuvent également faire l'affaire, à condition de sauter sur place ensuite.

- Bien sûr, le plus simple est encore d'être vierge au moment où l'on passe à l'acte: tout le monde sait que  la première fois, il n'y a aucun risque!

Je crois n'avoir rien oublié, mais la science l'imagination faisant d'énormes progrès tous les jours, attendez vous à des mises à jour de temps en temps...


PS: Pour ceux qui en douteraient encore, je ne suis en aucun point d'accord avec ce qui précède et je n'ai aucune pitié pour ces parents qui - par refus d'aborder des sujets tabous - condamnent leur progéniture à mettre des bébés non désirés au monde ou à faire  grandir les chiffres des avortements clandestins chaque année...

jeudi 16 mai 2013

Naufrage...

Cet après-midi, en rentrant du travail, comme à mon habitude je regardais la pluie tomber à travers la vitre du bus quand j'ai vu un petit groupe de personnes, se soutenant, habillés de noir, sous des parapluies noirs eux aussi...

Ce n'est pas une vue qui m'est étrangère : deux fois par jour, en allant ou en revenant du travail, je passe entre les pompes funèbres et un cimetière. Seulement aujourd'hui, je ne sais pourquoi, une idée m'est venue.

Une ligne s'est tracée dans ma tête... Une ligne invisible et cruelle, une espèce de frontière absurde entre ces personnes endeuillées et moi.

Je me disais que j'aurais voulu dire au-revoir, trouver un lieu, un moment, pour dire adieu, deux fois...

Oh, je sais bien que pour le commun des mortels, la perte d'un être que l'on a apprécié pendant des années justifie la peine, rend légitime la douleur que l'on ressent, mais dans mon cas?

Est-ce que, comme me l'a fait remarquer si "gentiment" la gynécologue pleine de tact qui m'a annoncé la première fois que le petit cœur de mon bébé ne battait pas " C'est pas grave, si ce n'est que ça, on le fait partir et dans trois mois vous recommencerez"...

Comment te dire, charogne que tu es, que cet enfant, il était attendu, voulu, aimé, et qu'il pourrait y en avoir une vingtaine après lui que ça ne rendrait pas ma peine plus légère?

Comment te dire également que si je ne m'étais pas instantanément désintégrée sur ta table d'examen, mon poing, ce petit poing que j'ai serré si fort que mes ongles en sont rentrés dans ma chair, se serait appliqué à t'enlever ce petit sourire en coin?

Comment te dire enfin que je prends plus de soin avec mes clients au quotidien pour leur annoncer une broutille que tu n'en as eu pour briser mon rêve à jamais?

C'est vrai que je n'ai jamais connu les deux petits cœurs, mais est-ce que je les ai moins aimés pour autant?

Depuis quand la peine se mesure-t'elle? Qui peut définir la profondeur d'une blessure qui ne se voit pas?

J'ai déjà perdu des êtres chers, j'ai eu mal, comme tout le monde, puis, avec le temps sont remontés à la surface de belles images, de belles paroles, des éclats de rire aussi...

Mais cette douleur là est différente.

Je ne peux pas dire au-revoir, je ne le pourrai jamais, je resterai avec mes questions et mes regrets à vie, sans aucun joli souvenir pour adoucir mon chagrin.

Je reste là comme ces rescapés d'un naufrage, à contempler les vagues, sans avoir pu dire adieu à mes trésors enfouis au fond de l'océan...

mercredi 15 mai 2013

Terminus! Tout le monde descend!


 J'admets bien volontiers que ce n'était pas très gentil de ma part de vous laisser sur votre faim, mais je suis sûre que vous ne m'en voudrez plus quand vous connaîtrez la suite de l'histoire...


Nous en étions donc restés au moment où le pauvre homme gisait sur les rails du tramway, avec une foule de badauds autour de lui... et c'est la que ça devient cocasse:

Le type en question se met à bouger d'un seul coup, il parle à tort et à travers, complètement désorienté par sa mésaventure


Les gens sont sous le choc, des personnes présentes le tiennent même pour l'empêcher de bouger, vu son état.

Et puis quand notre homme reprend ses esprit tout devient limpide:

Rappelez-vous, il sortait de l'usine après avoir travaillé la nuit... à la confection de charcuterie...


En ce temps là, en Pologne, la viande aussi était une denrée limitée, donc notre "filou" n'avait rien trouvé de plus malin que de s'entourer de saucisses en chapelets pour pouvoir les dissimuler sous son manteau afin de les revendre à très bon prix au marché noir...et c'est ce qui lui a sauve la vie!
 

Et après ça, on dira que le crime ne paie pas!

Je tiens cette histoire de la dame qui conduisait le deuxième tramway, c'est donc une source sûre, et je peux vous assurer que dans cette ville, il n'y a pas un habitant qui ne connaisse les péripéties du voleur de saucisses...

mardi 14 mai 2013

Mort sur les rails!

Non, il ne s'agit pas d'un roman policier à la mode, encore moins du dernier film à sensation, mais d'une histoire vraie!

La scène se passe il y a longtemps de cela...dans une Pologne encore coincée entre le mur de Berlin a l'ouest, et l'Union Soviétique a l'est. 


Une Pologne où à l'époque, tout ou presque manquait dans les magasins, où les habitants étaient rationnés et devaient se munir de tickets pour s'approvisionner en bon nombre de denrées courantes.
 

C'est à cette époque là, vers le début des années quatre-vingt, que notre héros malgré lui sort du boulot par un matin brumeux et froid...  

Il remonte le col de son manteau et enfonce sa casquette sur ses oreilles déjà attaquées par le froid mordant qui caractérise les hivers polonais. Il se dirige en pressant le pas vers l'arrêt de tramway le plus proche car il n'a qu'une hâte après une nuit passée a l'usine: rentrer chez lui et dormir dans un lit bien chaud.
 

Seulement voilà, notre homme est un fumeur, alors il s'arrête en route pour s'acheter des cigarettes et perd un peu de temps à faire la queue... 

Un temps précieux qui signifie pour lui que si il manque le premier tramway, il devra passer vingt bonnes minutes à geler dehors en attendant le prochain. 

Il aurait dû y penser avant, oui, mais voilà, l'appel de la nicotine était le plus fort.
 

Il reprend donc son chemin en pressant le pas, mais soudain, il voit au loin arriver le véhicule rouge. Pas une minute à perdre, il se met a courir, courir, mais ce n'est pas facile avec ce verglas... 

Il arrive enfin à hauteur du tramway, quelques mètres encore, il traverse la rue sans prendre gare...et un deuxième tramway, qui passe en sens inverse le percute de plein fouet!
 
Arrêt de la machine, signal d'alarme, stupéfaction des passagers, et puis tout le monde descend, pour voir ce qui s'est passe.
 

La scène est épouvantable...le malheureux gît là...entre les rails, dans un amas de chairs broyées, les passants sont ahuris, certains se sentent mal...d'autres cherchent désespérément a joindre les secours. 

Le conducteur, livide, est assis à terre la tête dans les mains, sans pouvoir dire un mot...

Et pourtant, cette histoire fait encore rire la ville entière quand quelqu'un  la raconte...pourquoi?

lundi 13 mai 2013

S'il te plaît, écris moi un mouton...

J'ai essayé de me souvenir toute la journée des raisons qui m'ont poussées à reprendre l'écriture...

Je dis bien reprendre, parce qu'entre l'écriture et moi, c'est une aventure qui dure déjà depuis un sacré bout de temps, mais pas mal d'éléments dans ma vie ont fait que je m'en étais éloignée...à tort.

Enfin...à tort pour moi, hein, je serais bien présomptueuse si je déclarais que c'était une grande perte pour le monde littéraire!

Il faut bien l'avouer, le monde regorge d'auteurs connus et reconnus, le net est plein d'auteurs qui mériteraient sans doute plus d'attention que moi, mais rien n'empêche que je suis drôlement contente et émue, chaque soir, quand je prends ma plume m'assois devant mon clavier et que je commence à pianoter.

Je ne sais jamais vraiment ce que je vais écrire avant que je ne me trouve devant ma page mon écran blanc.

J'aurais pû prendre un cahier à spirales, comme tout le monde, et y verser tout ce que j'ai à dire, mais je me connais, je n'aurais jamais été contente du résultat et au final, mes textes auraient fini au fond d'une corbeille à papier!

Et puis, ces textes, je ne les écrits pas pour moi seule.

J'avoue que l'idée d'écrire m'est venue petit à petit, parce que j'ai pensé qu'au milieu des milles autres choses insignifiantes que j'édite ici, les filles trouveraient plus tard des textes plus sérieux qui seront une sorte de carnet de bord, un témoignage d'amour à ma façon, parce que selon moi, pour savoir où l'on va, il faut d'abord savoir d'où l'on vient.

Alors mes poussinettes, un jour, vous lirez ces mots, peut-être que votre regard sera aussi trouble que le mien en ce moment, mais sachez que la seule gloire qui m'importe, c'est celle de vous livrer ce témoignage des années de bonheur que je passe à vos côtés.

dimanche 12 mai 2013

N'oeufs vous moquez pas!

Nous avions laissés nos héros entre la cuisine et la salle à manger-salon, alors que le petit garçon continuait sa chasse à l’œuf de Pâques sous l’œil attendri de son papa....
Et c'est à ce moment là que le drame arriva. 


Je me revois encore en train de couper le pain quand un cri se fit entendre du fond du salon:
-"Mamaannnnnnn!"
La mère, occupée à décorer le plat de hors-d’œuvres lui dit de la cuisine:
-" Qu'est ce-qu'il y a mon chéri?"
-"Y'a l’œuf il a tout fondu!"
-"Comment ça, il a tout fondu, c'est pas possible, bouchon, demande à papa" (toujours sans quitter la cuisine).
-"Je peux pas, papa il pleure...."
 

Stupeur en cuisine: nous nous regardons sans comprendre. 

Nous nous précipitons alors au salon, toutes curieuses de ce qui a pu se passer...
 

Et nous voyons le père du petit affalé sur son fauteuil, pleurant à chaudes larmes...de rire!
 

Nous ne comprenons pas ce qui a pu se passer et du coup, nous en avons oublié le petit qui dit toujours en montrant sa main:"l’œuf il a tout fondu, maman..."
 

Nous nous regardons, incrédules: le chauffage ne marche pas, et ce jour là, il fait trop froid pour que l’œuf aie fondu...Et puis soudain, je me souviens d'un détail:
-"Mais, c'est bizarre, les œufs étaient emballés, non?"
 

Nous regardons alors le petit et sa mère lui demande "Tu l'as trouvé où ton œuf?"
-"Bah, là où la poule l'avait caché..."
 

Nous essayons de nous souvenir où étaient les œufs(je précise que pendant toute cette scène, le père continuait à pleurer sans pouvoir dire un mot, mais nous montrait le petit garçon du doigt en laissant s'échapper de temps en temps un "il.....", "il....".
 

Le premier réflexe de la mère fut de dire tout haut- et à tort - que c'était sans doute le chien qui avait mangé un œuf ou une poule et qu'il avait laissé la garniture, ce qui ne manqua pas de lui attirer les foudres de la belle-mère: 
- "Mon chien est bien élevé, il ne ferait jamais ça, comment peux-tu l'accuser ainsi?"
 

Et puis d'un coup, la sœur du petit lui dit :

- "Mais enfin, M. tu l'as trouvé où, ton œuf fondu?..."
 

Le petit frère montre alors du doigt le canapé...et le père repart de plus belle sans pouvoir reprendre son souffle.
 

Nous nous regardons à nouveau sans comprendre, car l'écart entre le canapé et le mur étant trop petit, personne n'avait caché d’œufs à cet endroit.
 

La sœur:
-"Mais c'est pas possible, la poule n'a pas mis d’œufs là!"
 

Et le petit:
-"Si elle en a mis, il y en a même encore, si tu ne me crois pas!"
 

Nous tirons le canapé et en même temps que nous comprenons, nous sommes contaminées par le rire du papa...
 

Comment dire: les "chocolats" n'avaient rien à voir avec du chocolat, et ce n'était pas la poule qui les avait amenés, mais Prince, le caniche si bien élevé!
 

Je crois que j'aurais devant les yeux le petit garçon qui, la main tendue en l'air quand il comprit ce qu'il avait ramassé, répétait en nous regardant hilares "C'est pas rigolo"....ce qui n'avait pour effet que de faire redoubler notre fou-rire.....

Inutile de dire que la belle-mère se fit toute petite jusqu'à la fin du séjour!



 

samedi 11 mai 2013

Un éclat de rire tout n'oeuf!



Partant du principe qu'écrire des choses moroses ne fera pas revenir ma bonne humeur, j'ai décidé de partager avec vous une petite tranche de vie assez amusante.



 

Vous vous souvenez de notre "champion cycliste"? (un petit coup d’oeil par ici ) ? Eh bien on prend les mêmes, et on recommence :
  
L'histoire se passe vers le milieu des années quatre-vingt...en quatre-vingt six, je crois car je devais avoir quatorze ans à l'époque. 

Mes parents étaient partis en Pologne avec la voiture pleine de médicaments et de matériel médical pour un hôpital (à l'époque, il manquait énormément de choses, et il fallait encore passer le rideau de fer).
 

La voiture, une monospace pourtant, était tellement pleine, que j'avais dû rester en France. Nos amis (le père de famille étant notre fameux cycliste) avaient proposé de me prendre chez eux pour le weekend pour que je ne passe pas les fêtes de Pâques toute seule. Je fais donc ma petite valise et je pars chez eux...
 

Je pensais passer un weekend tranquille, mais ils avaient prévu d'aller rendre visite aux parents du monsieur qui habitaient près du Mans. Avant le départ, sa femme me dit "tu vas voir, ils sont spéciaux, je ne m'entends pas du tout avec eux..." Ça promettait!
 

Nous embarquons dans la voiture : Le monsieur, sa femme, leur fille, qui a un an de moins que moi, et leur adorable petit garçon de trois ans...sans oublier le chat!
 

 Après un trajet qui se fait dans un silence terrible...et sous une pluie battante, nous arrivons chez "la belle-mère".
 

 C'est vrai qu'aux premiers abords, on ne devinerait pas que cette dame ne voit ses petits enfants qu'une fois de temps en temps: elle est glaciale...brrrrr.
 

Le Papy, lui, est plus ouvert, mais s'il a le malheur d'être un peu trop expressif, elle le toise aussitôt du regard.
 

La Mamy ne s'intéresse pratiquement pas à son petit fils qui est pourtant adorable, mais par contre, elle n'a de cesse de faire des câlins et de dire des mots doux au maître des lieux: Prince, un caniche toy abricot qui a tous les droits.
 

Pour alléger l'atmosphère, le père va faire un tour dans la campagne avec le petit et nous allons avec la mère acheter des œufs de Pâques et autres poules et lapins pour faire une surprise au petit (sa mamy ayant "oublié", nous en achetons aussi en son nom).
 

Le lendemain matin, nous envoyons le petit garçon avec son papa chercher le pain  la boulangerie du coin, ce qui nous laisse un bon bout de temps pour cacher les œufs...malheureusement, comme la pluie n'a pas arrêté de tomber, nous sommes condamnés à les cacher au salon...
 

Le garçonnet revient, se munit de son petit panier, nous sortons l'appareil photo, bien sûr, et la chasse commence:
-"regarde, maman, la poule en a laisse un derrière le coussin"
-"regarde, papa, il y a un œuf cache dans le pot de fleur"
 

Nous sommes ravis de voir qu'il passe de bonne fêtes de Pâques quand même et la chasse se poursuit jusqu'à ce que la grand-mère trouble fête ne dise qu'il faut mettre la table (elle aurait pu attendre, vu qu'il était à peine onze heures, mais, elle n'aurait pas été casse-pieds si elle avait attendu, hein?).
 

Nous laissons le bambin a sa quête et nous allons et venons entre la cuisine et le salon-salle à manger quand soudain.....

Bah justement: soudain quoi?? A votre avis, qu'a-t-il bien pu se passer ce jour là pour que tant d'années après je me souvienne toujours de ces fêtes de Pâques?

vendredi 10 mai 2013

La lionne ne dort pas ce soir...

L'être humain, contrairement aux animaux, a la faculté de parler.

Certains vous diront que c'est ce qui nous distingue d'eux et nous rend supérieurs.

Foutaise!

Je ne connais aucun animal qui soit aussi cruel que ceux de la race des soit-disant humains.


L'animal, à moins d'être menacé ne vous fera aucun mal, il n'en retire aucun plaisir.

L'humain, lui, avec son esprit tordu et plein de malveillance saura trouver l'épine qui vous blessera.

Il n'est pas question ici de rapport de force, encore moins de crocs et de griffes, il est simplement question de connerie, ou pire, d'envie de mal faire.

Il est déjà arrivé à mon chat de me griffer sans le vouloir, parce qu'il avait perdu l'équilibre, sa grande spécialité ( voir ici ), mais jamais il ne m'a blessé intentionnellement ou par vice, juste pour le plaisir.

Je suis aujourd'hui navrée de constater que c'est vraiment le propre des bêtes à deux pattes de jacasser pour faire mal.  Peu importe ce qu'on broie au passage, pourvu qu'on puisse cracher son venin, pourvu qu'on puisse piétiner le bonheur des autres...

J'aimerais avoir une carapace plus dure, mais ça me rendrait peut être moins sensible aux malheurs d’autrui, alors je préfère encore serrer les dents et rester telle que je suis...il parait, du moins c'est ce qui se dit, qu'un de mes plus grands défauts est l'empathie, qu'à cela ne tienne, je reste avec mon gros défaut, tant pis pour ceux que cela désoblige.

Qu'on n'oublie pas toutefois que ma patience, même grande, a des limites, et que si je tolère ce qu'on m'adresse, je ne supporterai pas qu'on touche un cheveu de ma famille, l'actuelle comme la future, et qu'on se souvienne bien qu'en moi sommeille une lionne... J'invite qui de droit à bien réfléchir avant de la réveiller...


jeudi 9 mai 2013

Clair de lune.

Trop pressée que j'étais, par la vie, par le temps, je t'avais presque oubliée, toi, l'amie discrète...

Tu es pourtant toujours là quand ça ne va pas, dans mes moments de joie aussi, toi seule fait que je trouve encore un fond d'énergie quand, encore cinq minutes avant j'étais à bout de forces.

Quelle que soit la tâche que j'ai à accomplir, même la plus rébarbative, si tu es là, le fardeau est moins lourd.

Tu sais accrocher mon coeur en quelques instants, je reste sans voix devant ta beauté parfois, pourtant, tu te montres à moi sous bien des facettes.

Que deviendrais-je sans toi, mon amie?

Je ne sais pas, ce serait comme priver l'hiver de neige, la vie continuerait, mais la magie ne serait plus là...

Tu as souvent été mon oxygène, je deviens passe-muraille lorsque tu me prends par la main : aucune cage ne te résiste.

Que tu sois née dans la tristesse ou dans l'euphorie d'un soir d'été m'importe peu, je t'aime telle que tu es, quel que soit l'habit que tu revêts au moment où tu me rends visite.

Avec toi, les nuits sans sommeil paraissent moins longues, les journée plus ensoleillées.

Ton langage ne connaît pas de frontières, j'envie ce sentiment de paix que tu sais faire naître quel que soit l'âge de celui qui croise ta route.


Ma rencontre avec toi ne date pas d'hier, et pourtant tu continues à m'émerveiller chaque jour.

Que tu sois douce et effacée ou que le tonnerre t'accompagne, tu rends ma vie plus belle.

Reviens ce soir accompagner la pluie, chère musique, toi ma fidèle amie...

mercredi 8 mai 2013

Je l'aurai un jour, je l'aurai!

Et si au fond, toutes mes peines n'avaient pas été vaines?

Je me dis parfois que si je n'ai pas le bonheur d'avoir des enfants, c'est tout simplement parce que j'étais destinée à autre chose...

La première fois que cette idée m'est venue, je me suis dit que peut-être je cherchais un anti-douleur, un truc qui fasse taire le manque, comme un drogué à qui on refuse sa dose...

Et puis l'idée a fait son chemin... tout doucement, comme la rivière qui creuse son lit.

Peut-être que c'était trop facile pour moi, que je n'étais pas destinée à porter mes enfants dans mon ventre, comme tout le monde (il est vrai que j'ai toujours été originale sur les bords) mais plutôt dans mon cœur.

Et puis, pour corser la manœuvre, je ne vais pas attendre neuf mois comme les autres mères, mais quelques années, sans savoir, jusqu'à la dernière minute si notre vœu sera exaucé. Comment il disait, l'autre? " A vaincre sans péril on triomphe sans gloire" ?

Finalement, il faut se faire une raison, tant qu'à ramer, autant le faire avec panache, nous avons donc lancé un nouveau combat : "l'adoption" .

Ce n'est pas gagné, mais ça a un sens, j'ai peut être été "testée" par les épreuves que j'ai traversé, genre "tiens, elle veut un môme, on va voir à quel point" .

Seulement voilà, je suis têtue, alors plutôt que de baisser les bras, je retrousse mes manches, et plutôt que de pleurer, je choisis le sourire!

Et tant qu'on y est, puisqu'on m'a refusé un enfant, eh bien nous en  adopterons deux! Non mais!