samedi 30 mars 2013

Deux...plus une...

Ah ça, je dois dire que lors de la visite prénatale où j'avais accompagné ma mère en cette année 1977, j'avais eu la surprise de ma vie...
Imaginez-vous un peu: d'abord on vous dit et vous répète qu'il n'y a aucune chance, que le petit frère ou la petite sœur, ce n'est pas pour vous, puis du jour au lendemain, on vous dit que finalement, si, vous allez l'avoir ce bout de chou que vous adorez déjà...et puis il y a cette fameuse échographie (le mot me faisait un peu peur, mais on m'a expliqué que c'était un peu comme un appareil photo qui permettait de voir a l'intérieur des gens et finalement, l'idée m'avait enchantée) ou le médecin vous annonce de but en blanc:
"vous savez, il y en a au moins deux...mais a mon avis, c'est tout a fait possible qu'un petit troisième se cache derrière.."

Dire qu'une bombe atomique m'était tombée dessus serait minimiser l'effet de cette phrase...j'étais tout bonnement aux anges: non seulement j'allais avoir un petit frère ou une petite sœur, mais en plus il y avait un "invite surprise"...je ne me rappelle plus du chemin du retour...j'étais sur mon petit nuage rose...ou bleu, puisque je ne savais pas si ce seraient des filles ou des garçons, mais une chose était sure: j'allais être promue au rang de grande sœur et je prenais ça TRÈS au sérieux.

La grossesse ne fut pas des plus gaies, vu que pendant les deux derniers mois, ma mère fut contrainte de rester a l'hôpital et que de ce fait, je suis restée chez mes grands parents.
La, c'était un peu un autre monde qui m'attendait: je ne savais rien, ma grand-mère étant tout a fait hermétique au fait que j'étais une petite personne avec son caractère et son raisonnement : pour elle, il y avait les "affaires de grandes personnes" sur lesquelles je n'avais aucun droit de regard un point c'est tout.
Les deux derniers mois furent donc plutôt pénibles, puisque je ne savais pas trop ce qui se passait...même lors des visites a l'hôpital, impossible de savoir quoi que ce soit.

Et puis il y eu le 14 décembre...un jour comme les autres, du moins c'est ce que je pensais: j'avais bien remarque toutes les conversations à voix basse et les regards bizarres dans ma direction, mais avec la période des fêtes qui approchait, je ne voyais la que des cachotteries liées aux cadeaux...je crois que c'était mon dernier vrai moment de naïveté.

La chute fut dure...très dure. Ma grand mère m'annonça sans ménagement que ça y était, que j'étais grande sœur. Ma première réaction fut de demander si c'étaient des filles ou des garçons, elle me répondit seulement que les médecins s'étaient trompés et qu'il n'y avait qu'un petit garçon.
J'étais déçue, bien sur, mais je me disais qu'après tout, c'est ce qui était prévu au départ et que le médecin avait pu se tromper.

Le temps me parut alors long...incroyablement long...j'attendais...je comptais les jours, je posais des questions, mais on me répondait seulement que ma mère reviendrait bientôt, mais qu'après une opération, on restait toujours un certain temps a l'hôpital.

Et puis un jour, on me dit que ça y était, maman sortait...maman oui, mais c'était quand même curieux que personne ne parle de mon petit frère...j'étais donc la seule a l'attendre?...


a suivre...

vendredi 29 mars 2013

Une... Seule...

Au départ, les choses sont plutôt claires, pourtant: quand vous entrez en maternelle et que vous voyez vos copains et copines annoncer les uns après les autres qu'ils vont avoir un petit frère ou une petite sœur, vous commencez a vous poser des questions...
 

Bon, il faut être honnête: jusqu’à présent, vous n'aviez pas remarque que vous étiez fille unique, que vous étiez toujours entourée d'adultes. Ça ne vous gênait pas du tout...et puis, il faut bien l'avouer, on vous traitait a peu près comme telle, on ne vous parlait pas avec cet air gâteux que les adultes prennent la plupart du temps devant les enfants. Il faut dire que vous êtes plutôt en avance sur les enfants de votre âge...ce qui n'a pas que des bons côtés, puisque quand vous êtes un peu trop mure pour vos cinq ans, vous avez la fâcheuse tendance a comprendre un peu trop de choses autour de vous...mais bon, ça ne vous parait pas être une chose bizarre, puisque vous n'avez pas de point de repère.
 

A chaque fois que vous abordez le sujet de la petite sœur ou du petit frère (non non, pas dans les choux ou les roses, merci, je savais déjà qu'il fallait un papa et une maman et que c’était la maman qui portait le bébé pendant neuf mois avant que le docteur ne le fasse sortir par je ne sais quel procédé) on vous explique gentiment que quand vous êtes née, les docteurs ont dit que c’était "cassé" et que vous seriez enfant unique...A force, on se fait une raison.

Et puis un jour, on vous dit que finalement, les médecins se sont trompés, puisque vous allez avoir un petit frère ou une petite sœur....

à suivre....

jeudi 28 mars 2013

Mariage pour tous?


C'est devenu une mode, placardée à outrance sur tous les médias, et je ne le cache pas, ça m'agace.
Ceux qui me connaissent sont peut-être surpris... C'est que - comme bien souvent pour ceux qui me lisent - il faut savoir me déchiffrer.
Oui, je suis contre, je hais l'idée même d'un mariage pour tous...Mais mon coup de gueule n'est pas forcément celui auquel on s'attend.
Je hais l'idée qu'on puisse mettre tout le monde dans le même sac, qu'on puisse penser que tout le monde peut se marier...
Le mariage ne devrait être permis qu'à ceux qui le respectent, ceux qui s'engagent, qui savent aimer, et plus que tout, ceux qui pensent que c'est une histoire de grande fête, de belle robe blanche, de cadeaux et j'en passe, ceux là devraient en être interdits à vie.
Le mariage, c'est l'engagement, c'est accepter l'Autre tel qu'il est, avec ses qualités, ses défauts, sa force, ses faiblesses... C'est apporter amour et soutien, inconditionnellement, c'est donner, sans compter : son temps, son amour, une oreille attentive, une épaule solide, et par dessus-tout, une honnêteté sans faille.
C'est accepter, aussi, les fardeaux de l'Autre, l'aider à les porter, le soulager dans sa tâche, sans condition, sans calcul, sans rien attendre en retour...alors seulement si on remplit ces conditions, toutes simples, alors seulement, si on se pose assez longtemps pour trouver la réponse à la question ultime, on peut se marier... et si votre décision est la bonne, quoi qu'il advienne, quelles que soient les épreuves (non, la vie n'est pas un conte de fées) c'est magique, vous recevez au centuple tout ce que vous offrez chaque jour.
M'avez-vous vue écrire quelque part qu'il était question de savoir si c'était une histoire de couple hétéro ou gay? Les gens biens sont partout...les cons aussi.
Non, le mariage n'est pas une question de sexe, c'est juste une question de sagesse : si vous vous mariez pour les mauvaises raisons, alors ne vous plaignez pas de finir dans un mauvais mariage.
Je me souviens, il n'y a pas si longtemps, quand j'ai annoncé que je me mariais, j'ai été surprise des questions qu'on m'a posé : " C'est quoi ton thème?", " Tu l'achètes où ta robe?", " Tu as déposé une liste?", " Vous partez en voyage?"..... J'en passe... Pas une question sur mon futur mari, sur l'homme qui allait partager ma vie, c'est vrai, c'est accessoire, non?
Je suis restée près de quarante ans célibataire. Je croyais être contre le mariage. Mais... Et je n'ai jamais regretté une seconde d'avoir croisé la route de mon "Mais"...
On m'avait déjà demandée en mariage, je n'étais ni désespérée, ni naïve, je connaissais la vie, pas tout, bien sûr, mais juste assez pour savoir qui si je disais "oui", ce serait pour toutes les raisons que j'ai évoqué un peu plus haut.
Je connais des hétéros qui sont des modèles d'égoïsme et des gays qui sont la preuve vivante que l'altruisme existe. Et inversement.
Le mariage n'est pas pour tous. Il est pour ceux qui savent qu'aimer, c'est donner.
Il est là, le vrai combat, le reste, c'est juste beaucoup de bruit pour rien, ne soyez pas dupes, et battez-vous pour ce qui en vaut la peine...

mercredi 27 mars 2013

Le bonheur est dans le caleçon!

Ce matin, je profitais d'un peu de temps avant de filer au boulot pour accrocher le linge et ça m'est venu comme une révélation: le bonheur est dans le caleçon!

Non non, je ne suis pas une maniaque du boxer, une excitée du slip, je suis juste heureuse quand je peux prendre soin des gens que j'aime...et ce matin, alors que j'accrochais mon linge, je me suis rendue compte que le boulot pour lequel on me paie chaque mois ( j'en reparlerai), même si il me fait vivre et me donne la liberté de ne pas avoir à compter chaque pièce de monnaie quand j'ai besoin d'acheter quelque chose, ce boulot là, ne me donnerait jamais autant de plaisir que les petites choses du quotidien: le bonheur, MON bonheur, passe par celui des autres, il est dans les sourires des puces quand elles entrent dans leur chambre toute propre, avec leurs draps tout frais, que ma petite famille se régale d'un plat dans lequel l'ingrédient principal est l'affection que je leur porte...
 
Je n'ai jamais compris qu'on prenne le quotidien comme une contrainte, un fardeau qu'on traîne, pour moi, il est source de plaisir: je jubile à l'idée de surprendre les miens par de petites intentions, je trépigne en trouvant l'idée qui va me permettre de leur rendre le sourire après une journée pénible.
 
Mon Dieu que j'aime ça! Et oui, décidément, le bonheur, ce matin, se cachait dans ma corbeille à linge, quand je pensais à ces années où mon Amour d'homme a dû batailler seul alors que de mon côté je n'aspirais qu'à une chose, trouver celui qui me laisserait être moi, dans toute ma folie quotidienne!
 
La routine n'existe pas pour qui se donne la peine de la chasser. La routine, c'est l'excuse de ceux qui ne font pas l'effort de surprendre l'autre, la routine, ça n'existe pas. Le quotidien ( oui, j'aime ce mot!), c'est une chose merveilleuse, c'est la possibilité de mettre tout son amour de l'autre dans le moindre petit geste à priori si insignifiant.
 
Je ne vois pas de corvées dans les tâches ménagères mais juste des moyens supplémentaires de montrer aux miens combien je les aime, alors tant pis si on me regarde d'un mauvais oeil, tant pis si d'autres ont brûlé leur soutien-gorge pour une prétendue liberté, moi je préfère la liberté d'aimer!
 
Et non, à ceux qui auraient des doutes, je ne suis ni contrainte ni forcée de faire ce que je fais: j'ai même eu énormément de mal à convaincre l'homme de ma vie que ça me faisait VRAIMENT plaisir de m'occuper des tâches ménagères. Mais j'ai la chance de partager la vie d'un homme qui m'aime telle que je suis, avec mes qualités ( il m'assure que j'en ai!) et surtout, surtout, tous mes défauts!
 
 

mardi 26 mars 2013

Pieds Plats!

Quand on pense "chat", on a en tête un élégant félin qui se faufile, plein d'agilité, qui saute, court en frôlant à peine le sol de ses pattes de velours... On pense silence, calme, discrétion...
 
Quand je pense à MON chat, Nounou, le premier mot qui me vient à l'esprit, c'est "pied plat"! Joli sobriquet trouvé par l'homme de ma vie et qui va à merveille à notre félin qui, il faut bien l'avouer, tord le cou aux idées reçues: non, tous les chats ne sont pas la grâce incarnée, du moins pas le nôtre.
 
J'ai déjà eu des chats, j'ai des amis qui ont des chats, mais sincèrement, jamais je n'ai rencontré de minet aussi maladroit: il se rate en voulant sauter sur le bord de la fenêtre et s'accroche avec ses pattes avant tandis que ses pattes arrières pédalent dans le vide, il émet des bruits bizarres quand il descend de son arbre à chat ( une espèce de "REUUUUH" mal défini). Bref, il manque son coup très souvent, et bien que ça nous fasse vraiment rire, je ne peux m'empêcher de culpabiliser un peu: je me dis que ça doit le vexer, pauvre chat, de nous voir rire parfois aux larmes de toutes ses maladresses...
 
Nounou a une autre particularité, une chose que nous ne nous expliquons pas : il se fait peur. Il peut passer près d'un objet pendant des mois sans y prêter attention, puis d'un coup, faire un bond d'un mètre avec demi tour à 180°. Pourquoi? Aucune idée, il se fait tout simplement des grosses frayeurs...tout seul. 

Ah, évidemment, je ne peux passer à côté d'un fait curieux: notre minet décide parfois qu'il ne posera pas une patte à terre pour faire le tour de la pièce et il passera obstinément d'un meuble à l'autre...ceux qui ont vu la pièce de théatre de Laurent Baffie "Toc toc" doivent se poser les mêmes questions que nous...pour info, un des personnages refusait de poser le pied par terre à cause des lignes que formaient les joints de carrelage: notre chat serait-il "toqué"?
Ne vous y méprenez pas cependant, nous ne l'échangerions pas pour tout l'or du monde: c'est une brave petite bestiole qui a déjà un bien lourd passé pour son tout jeune âge et il fait notre bonheur chaque jour, pieds plats ou pas, c'est notre chaton, et c'est comme ça qu'on l'aime!
 
PS: vous ai-je déjà dit qu'il a les plus jolis petits petons de l'univers? Hmm...il va falloir que je les photographie...à suivre...

lundi 25 mars 2013

La bande à Nounou...

Quand on fait la connaissance d'une personne, souvent, très souvent, même, notre première impression est celle qui nous marquera le plus, autant vous dire que j'ai le trac en vous écrivant ces mots... Non que j'en sois à mon coup d'essai, j'ai déjà eu un blog, ici même, mais beaucoup moins personnel et à vrai dire, je ne suis pas sûre que ma plume soit à la hauteur de ma petite famille: ils sont tellement extraordinaires, comment puis-je avec des mots tout simples leur rendre l'hommage qu'ils méritent?
 
Et pourtant c'est bien d'eux, en majeure partie, de nous, de notre petite vie que j'ai l'intention de parler ici, juste pour prouver à ceux qui doutent, ceux qui baissent les bras, ceux qui ont envie d'abandonner, que le bonheur est bien là, à portée de main, pour qui se donne la peine de le cueillir...
 
Comme vous l'aurez déjà compris, "au milieu de tout ça, il y a deux chats"...un chat tout noir que j'appellerai "Nounou". Ce n'est pas son vrai nom, mais c'est le plus souvent comme ça que je l'appelle, alors puisque vous allez en quelque sorte faire partie de ma petite famille à travers ce blog, autant vous donner son petit nom tout de suite. Et puis il y a sa petite protégée, une petite peluche dont Nounou avait une peur bleue lorsque nous l'avons adoptée et qui est vite devenue Nounouche... (elle aussi a son vrai nom, mais on verra plus tard) .
 
Les deux félins ne sont pas les seuls "n'enfants" de la famille: mon compagnon, l'homme qui fait battre mon petit cœur, Mr D, a deux puces adorables: Pépette, neuf ans, presque dix, un petit nez en trompette, un sourire adorable qui laisse deviner que la petite souris a eu du travail récemment ( Pépette est une arnaqueuse de petite souris, au passage! il faudra que je vous explique tout ça), et sa sœur, Minipouce, sept ans, presque huit, boucle d'or en personne, mais philosophe, en plus!
 
Et puis il y a Lui, l'homme de ma vie, celui qui fait toujours mouche, que ce soit par ses mots ou par le regard qu'il pose sur moi. Celui qui m'offre à la fois des racines et des ailes, mon tout, Mr D...
Notre histoire est aussi incroyable qu'elle est belle, si compliquée et pourtant si simple. Deux âmes, deux cœurs qui se fondent en un... N'ayez pas peur d'aimer, c'est la seule chose de valeur en ce monde, et si vous aimez, aimez bien, aimez fort, aimez entièrement, de tout votre être.
 
Ah, j'oubliais...accessoirement, la personne qui vous raconte tout cela, celle qui va partager avec vous ses joies, ses peines, ses colères aussi ( et oui, il en faut, vous verrez que j'ai un caractère rebelle), bref, celle qui va essayer avec ses faibles moyens de vous faire partager son quotidien, c'est moi, l'orpailleuse...quarante ans et toutes ses dents, qui comme son nom l'indique tamise la vie pour n'en retenir que les pépites, ces petites choses magiques qui ont tant de valeur...n'ayez crainte, j'ai appris il y a bien longtemps que tout ce qui brille n'est pas or et je sais où je vais, alors, vous êtes prêts à me suivre?