dimanche 11 août 2013

La machine à délaver...et les couleurs résistantes.

Je veux une vie en couleurs!

Des couleurs solides, résistantes, des peintures de guerre qui ne palissent pas sous la pression de la machine à délaver.

Je laisse le noir aux corbeaux élégants, aux nuits d'hiver et à mon chat, point d'exclamation de mes éclats de rire!

Je veux le rouge ardent des coquelicots, tâches de rousseur sur le visage impassible des champs de blé!

Le rose vif des joues des enfants les jours de batailles de boules de neige, le carmin d'un cœur qui bat...

Ma vie ne ressemble pas à un vieux film triste, c'est un cartoon coloré et fou, comme ces balles de caoutchouc qui rebondissent sans fin.

L'herbe fraîchement coupée, la menthe à l'eau de mon enfance, autant de verts, tendres et frais...

L'odeur poivrée des lupins, le rouge du soleil couchant, tant de couleurs sur ma palette, je refuse délibérément le noir convenable et si facile, je me révolte contre la mode du passe-partout.

Pourquoi donc devrais-je me contenter du monochrome?

Je veux le bleu de l'espoir, le myosotis timide, les vagues de l'océan, 

Le rouge qui monte aux joues lorsqu'on est ému, même le rire jaune, tout, pourvu que ce ne soit pas le désespoir tout noir!

Le noir des au-revoir, je ne l'aime pas, il ne me sert qu'à mettre en valeur ses sœurs les couleurs : il est le cadre sombre des tableaux de Van Gogh, pour mieux souligner le miel des tournesols.

Tant pis si je ne rentre pas dans le moule, si je ne suis pas classe et discrète, je ne ressemblerai pas aux filles des revues de mode, ni aux visages tristes des inconnus croisés dans une foule uniforme.

Je resterai moi, et en ces temps de morosité mondialisée, c'est déjà pas si mal après tout, non?

Et vos couleurs à vous? Vous n'avez pas envie de les laisser vivre au grand jour?

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