vendredi 6 septembre 2013

"L'usurpateuse", ou lettre à un mur.

Tu me pointes souvent du doigt, accusatrice, je suis la cause de tous tes maux, la méchante du conte de fées, aussi je me permets une légère mise au point afin de rendre ta réflexion plus limpide, voire même ta vie plus facile.

Je n'ai jamais voulu te "voler" "tes" filles...

On ne vole pas des êtres humains, "tes" filles ne sont pas des potiches dont tu peux disposer quand bon te semble et que tu peux remiser au placard lorsque tu es lasse de faire joujou.

"Tes" filles méritent du respect, de la patience, de l'amour à la pelle, mais pas des menaces, des cris et de la manipulation.

L'amour, c'est comme le respect, c'est fragile, précieux, et avant tout, ça se mérite.

Que fais-tu, dis moi, à part piétiner leur enfance?

Qu'as tu donc à leur offrir à part des reproches et de la culpabilité?

Crois-tu qu'elles n'ont pas déjà assez souffert que tu les vires de ta vie, comme ces salauds qui abandonnent leur chien sur les autoroutes au départ des vacances?

Réfléchis bien à mon rôle dans ce que je viens d'énumérer... Tu ne me trouves pas, n'est-ce pas?

Ne serait-ce pas tout simplement parce que je ne suis en rien responsable de tes échecs?

La vie t'a offert deux trésors, deux merveilles à aimer et à chérir, et toi, qu'en as-tu fait?

Etre mère, ce n'est pas guêter le facteur qui amène les allocs et arracher les cadeaux de fête des mère des mains de "tes" filles, c'est se lever la nuit quand elles sont malades ou qu'elles font un cauchemar, c'est être là pour elles quand elles ont besoin d'une oreille attentive.

C'est aussi partager les rires, sêcher les larmes, c'est rassurer, soigner, c'est guider, encourager, tenir une petite main pour affronter les coups durs de la vie, principalement ceux que tu leur offre sans compter.

Etre mère, c'est apprendre tout sauf ce que tu leur fait subir jour après jour, mois après mois, année après année...

Je ne te vole pas "tes" filles, tu te charges assez bien de les chasser toute seule, je me contente de ramasser tes "jouets" cassés, oui, tes jouets, parce qu'en tes actes, je ne vois qu'un joueur d'échec maladroit qui sacrifie ses pions dans l'espoir de...ah oui, tiens, dans l'espoir de quoi?

Une mère, puisque tu clames à qui veut l'entendre que tu en es une, ça n'espère qu'une chose : le bonheur de ses enfants. 

Et toi? Tu cherches quoi?

Que germe-t'il donc dans ton esprit malade pour que tu portes à l'autel de la haine envers le monde entier ce que tu es sensée avoir de plus précieux?

Dis toi bien une chose, le temps joue aussi aux échecs, mais il est bien meilleur joueur que toi.

J'ai perdu il y a longtemps l'espoir de te voir comprendre un jour le mal que tu fais à celles que tu appelles "tes" filles.

Un jour, elles seront assez fortes pour faire le ménage dans leur vie et chasser les nuages qui empêchent le soleil d'y briller.

Ce jour-là, je ne ferai pas de fête, je ne suis pas de la même glaise que toi, je serai simplement soulagée, parce que je saurai que si elles sont assez fortes pour claquer la porte au nez de leur plus grand démon, elles pourront tout affronter dans la vie.

C'est ça, tu vois, une mère, c'est faire passer ses enfants avant soi-même, c'est leur offrir des ailes pour voler, et des racines assez solides pour tenir debout contre vents et marées.

Je ne suis pas responsable de tes échecs, personne ne l'est à part toi.

Il est bien triste de ne pas faire la différence entre une mère et une maman.

N'importe qui peut être mère, c'est juste une histoire de biologie, mais pour ce qui est d'être une maman, ma pauvre, tu perds ton temps.

Contrairement à toi qui veux toujours jouer le premier rôle, ma seule colère est le résultat de ma frustration de ne pouvoir mettre "tes" filles à l'abri de tes manigances.

Ta couardise me donne la nausée, tu aboies de loin et me menaces, mais tu me crains, je le sais.

Il serait facile pour moi de te mettre en pièces, mais je ne suis pas toi.

J'ai l'arme la plus terrible qui soit : le temps.

Il est impitoyable et sans répit, un jour tu apprendras ta leçon de la pire manière qui soit.

Bien sûr, tu ne seras pas coupable mais martyre, on connait la chanson, ne t'inquiète pas.

Je te laisse la haine, la rancœur, la bassesse, la petitesse, elles te vont si bien, je me contenterai de ce que tu n'as pas voulu : "tes" filles et le Papa fantastique qui veille sur elles.

Bien amicalement,

La "maman".

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