mardi 4 juin 2013

Ce n'est qu'un au-revoir...

Aujourd'hui, il s'est passé une chose qui m'a blessée profondément.

J'ai perdu un ami.

En fait, il y a deux ans maintenant qu'il est parti voir pour un monde plus calme, mais je gardais précieusement ses petits mots laissés ça et là sur un réseau social.

Je n'ai que très peu de contacts, je l'ai déjà dit, je suis une orpailleuse, et quand il est parti, contrairement à d'autres qui ont supprimé sa page de leur liste, je l'ai gardée... 

On ne cesse pas d'être un ami simplement parce qu'on meurt, l'histoire ne s'arrête pas là.

Et aujourd'hui, voilà que l'on supprime son compte...d'un petit clic, une personne a gommé arbitrairement de jolis souvenirs, de jolies pages du livre qu'est ma vie.

Je suis restée là, sans mot, devant mon écran, assommée...je n'imaginais pas que cela aurait une telle portée, mais ce soir je suis bien triste.

Je fais partie de ceux que mon amie Maddy appelle " les gardeurs". Je n'oublie pas.

Certes, je peux sortir de votre vie pendant un temps, prendre des distances, volontairement ou pas, mais au moment où vous vous y attendrez le moins, je serai là. Fidèle.

J'ai gardé dans le répertoire de mon téléphone, en bonne place, le numéro de mon amie C. 

Une femme d'exception, partie trop tôt au détour d'un virage.

Son éclat de rire me manque toujours, et à chaque fois que je vois son prénom sur ma liste de contacts, il résonne dans un coin de ma tête...

Je ne m'habitue pas à l'absence des gens que j'aime, je fais avec tant bien que mal.

Et malgré mon amour des mots, il y en a un que je ne peux pas voir... "adieux"...

 Je lui préfère de loin son cousin "au-revoir".

2 commentaires:

  1. :-( toutes mes condoleances. Alors moi aussi je pense que je suis une gardeuse, il y a certains numeros de telephone ou email que je ne peux pas supprimer...

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  2. Je suis toujours triste quand un blog, quand des mots disparaissent alors qu'ils avaient survécu au départ de celui ou celle qui l'alimentait.

    Je crois pourtant que je comprends ceux qui les effacent. Au fil du temps, les mots perdent leurs visiteurs, les publicités envahissent leur site, car les hébergeurs ne font pas de cadeau...

    Alors, oui, je crois que si je disparaissais, mes mots disparaîtraient aussi.

    Avec juste le temps nécessaire pour que ceux qui voudraient en garder la trace puissent le faire.

    Le chagrin doit trouver sa place... mais reviens-nous.

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