mercredi 19 juin 2013

Souvenirs d'école...

Je me suis souvenue aujourd'hui d'une mésaventure qui m'est arrivée quand j'étais au collège, et comme rien qu'à y penser, j'ai ri comme une andouille, je me suis dit que ça serait dommage de garder ça pour moi toute seule.

Bien sûr, par égard pour ma pauvre camarade de classe qui fut au centre de cette aventure, je me permets de changer son prénom...on ne sait jamais!

Tout a commence par un beau matin de printemps (je vous ménage un peu en mettant une petite touche poétique, mais ça va se gâter) où je me rendais, comme d'habitude en cours. 

J'étais en cinquième à l'époque, et ce que j'appréciais surtout, c'était les cours de français et de langues, et ma foi, je crois pouvoir dire avec le recul que j'étais appréciée de mes professeurs (du moins de ceux dont les matières sont citées ci-dessus).

 "Une élève au dessus de tout soupçon" en somme, ce qui a son importance.

Juste avant d'aller en cours de français, j'avais un cours d'histoire-géographie avec une prof qui - comment dire - avait un LÉGER problème d'organisation...(je suis gentille, là). Le temps qu'elle nous donne les devoirs à faire, nous étions en retard et à la suite d'une course effrénée, nous arrivons enfin en classe.

Là ou ça se gâte, c'est que deux ou trois élèves - des "cas irrécupérables" - étaient encore plus en retard que nous, ils foncent donc comme des dingues pour ne pas se faire pincer par le prof, et bousculent tout le monde sur leur passage, moi y compris!

Le cours commence, et alors que le prof est en train de nous expliquer un truc au demeurant très intéressant, nous le voyons soudain devenir livide, puis tout rouge.

Il faut dire que c'était un prof plutôt cocasse qui était très expressif et dont le ton de la voix montait d'une octave dès qu'il s'énervait) et là, c'est le drame, le truc qui tue...

Il pointe soudain un index accusateur vers ma camarade de classe, enfin, pour être plus précis, vers le bas de sa chaise et s'écrie "mais enfin, Anne-Sophie, que vous-arrive-t'il?"

Au début, personne ne comprends, mais quand il ajoute "Il fallait me demander la permission, au lieu d'attendre et de vous lâcher comme ça" nous voyons la flaque sous la chaise de cette pauvre Anne-Sophie et nous comprenons soudain où il veut en venir.

Un silence de mort s'abat sur la classe, personne n'ose dire quoi que ce soit...enfin, quand je dis personne....

Je m'entends soudain rire, rire comme jamais, rire à tel point que j'ai cru en perdre le souffle, du coin de l’œil  je vois le prof, ce cher prof, ce pauvre prof, qui se tourne vers moi, horrifié: comment? 

Moi, l'orpailleuse (je vous rassure, j'ai un prénom dans la vie) je ris des malheurs de ma pauvre copine? 

C'en est trop pour lui, il me dit "mais enfin, ce n'est pas gentil de vous moquer de votre camarade"...mais moi je ris de plus belle en voyant qu'il ne comprend pas, et désespérée de ne pouvoir dire un mot, je me mets à pointer du doigt dans la direction de ma copine...

Et Anne-Sophie dans tout ça, me direz-vous? Eh bien la pauvre étant assez timide de nature, elle piqua son phare et balbutia un "Mais, Monsieur..." à peine audible, ce qui aggrava encore son cas.

Entre deux hoquets de rire, car je ne pouvais toujours pas parler, je finis par me lever de ma chaise (à la grande stupeur du prof et du reste de la classe) et à pointer toujours plus précisément le bas de la chaise...pour finalement aller chercher...une mini-bouteille d'eau minérale, cause de tous les malheurs d'Anne-Sophie.

L'explication était simple, en fait: J'avais à l'époque des problèmes rénaux ( d'ordinaire, je bois beaucoup, mais l'accès aux robinets de l'école était bloqué pour éviter que les élèves ne fument dans les toilettes entre les cours), sur ordre du médecin, je devais donc emmener une bouteille d'eau que je gardais dans mon sac en cours, bien sûr. 
Mais quand les retardataires m'avaient bousculée en rentrant en classe, ladite bouteille a fait - sans que personne ne s'en aperçoive- un vol plané pour aller éclater sous la chaise de ma copine.

Quand j'ai finalement réussi à expliquer ce qui s'était passé, le prof lui aussi a eu le fou rire mais a avoué qu'il était drôlement soulagé que ce ne soit pas "une autre fuite". 

Cet épisode nous a encore fait rire de nombreuses fois jusqu'à la fin de l'année...quelques fois même à l'initiative du prof qui demandait en début de cours si vraiment personne de voulait aller "au petit coin".


Ça fait partie de ces bon vieux souvenirs scolaires qu'on aime se remémorer.

Anne-Sophie si un jour tu me lis,j'espère que tu ne m'en voudras pas!

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