dimanche 28 avril 2013

Là pour personne.

 
Je m'apprêtais à écrire la façon dont les chemins de Mr. D. et moi s'étaient croisés, mais je pense qu'il était nécessaire de vous en dire un peu plus sur moi avant. J'ai écris ce texte il y a des années : sans avoir ressenti ce que j'y ai décrit, je n'apprécierais pas avec autant de force ma vie actuelle...




 
Le jour ou je suis née, le médecin de garde a fait une "petite erreur" qui a failli me coûter la vie. 

On m'a sauvée de justesse, mais toute ma vie, je n'ai jamais pu m'empêcher de penser que si je suis passée si près de la "grande porte", c'est que je devais sans doute la passer, au lieu de faire mon entrée ici, dans ce monde de fous ou je sens si souvent qu'il n'y a pas de place pour moi.

Je ne crois pas à grand chose, dans la vie, sauf peut être au fait que pour chaque être humain, il y a quelque part dans ce monde, une personne qui est l'exacte réponse a toutes ses attentes, la réponse a toutes ses questions, l'autre moitie de son âme. J'en suis persuadée et je ne cesserai d'y croire qu'a l'heure de mon dernier battement de cœur.

C'est peut être ça qui fait qu'au fil des ans, j'en suis venue a me demander si une telle personne existait pour moi...

Et si après tout, puisque je n'étais pas sensée m'en sortir le jour de ma naissance, personne n'avait prévu (le "personne" en question, je vous laisse le libre choix de le nommer: pour certains, ce sera Dieu, pour d'autres, le destin, à vous de juger, là n'est pas la question) de créer l'être qui serait sensé être mon âme sœur. 

Je me suis peut être retrouvée ici, sur cette terre, sans personne qui ferait jamais écho aux battements de mon cœur? 

Peut être suis-je condamnée a être seule, même accompagnée, puisque amputée avant ma naissance de cet être créé spécialement pour moi?

Cette impression de n'appartenir a personne ne m'a jamais quittée. J'ai toujours eu ce manque, ce vide qui fait si mal. Mais plus que tout, j'ai au fond de moi cette impression si amère que quoi que je fasse, je ne manquerai jamais a personne, je ne serai jamais attendue, voulue, presque indispensable....

Pourtant quelque part en moi, il y a cette petite étincelle qui s'affaiblit de jour en jour, mais qui fait encore que j'espère  et c'est peut être ce qui me tient encore debout.

2 commentaires:

  1. Je ne peux pas accepter l'idée que tu ne manquerais à personne... je crois que passer près de la mort est un signe que tu devais vivre au contraire et qu'il y a quelque part quelqu'un qui attend aussi.

    Ne faiblis pas.

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  2. Oh mais ne t'inquiète pas, je n'ai pas faibli, et j'avais raison : la réponse à toutes mes attentes est née deux ans après moi.

    Deux ans, c'est la différence d'âge qu'il y a entre mon mari et moi. ;-)

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