jeudi 25 juillet 2013

Je déteste la politesse!

Après avoir été traitée comme une m... par un énième client frustré qui doit être de surcroît misogyne et semi -analphabète, je me suis dit que le moment était peut-être venu pour moi de parler de la politesse.

Je déteste la politesse!

Attention, pas celle que l'on doit à son prochain, poli lui aussi, qui vous dira bonjour gentiment, pas celle du collègue qui vous demande sincèrement comment ça va parce que lui aussi est embarqué dans la galère et connaît la réalité de votre journée de boulot, non, cette politesse là, je la place au-dessus de bien des choses, elle est rare et précieuse.

Non, aujourd'hui, c'est la politesse "forcée" que j’exècre.

Vous savez, le bonjour en souriant qu'on est obligé de faire parce qu'on a été bien élevé mais qui vous révulse parce qu'il est adressé à une personne qui vous colle de l'urticaire.

Le "je vous en prie" qu'on lâche en grinçant des dents, toujours un sourire impeccable et bien faux-cul collé au visage parce que ce sont les convenances et que ça ne se fait décidément pas de dire à son prochain combien sa connerie est dure à supporter...

C'est le "ce n'est pas grave" qu'on dit au gros plouc qui vient de vous réduire le petit orteil en bouillie parce qu'il est trop con pour savoir que quand le bus démarre, eh bien il faut se tenir.

Cette politesse là, elle m'insupporte de plus en plus à mesure que je vieillis.

Je frémis parfois en m'imaginant, ridée comme une pomme, telle une tatie Danièle en train de maudire le monde entier, mais me rassure tout de suite après en réalisant que non, tout va bien, je suis simplement allergique aux cons, que mon cœur n'est pas gelé et que je sais l'ouvrir aux gens bien...

De temps en temps, comme une petite gourmandise interdite à un grand diabétique, je m'adonne au plaisir coupable mais tellement délicieux de remettre un abruti ou deux en place.

Même si je ne me suis jamais vue dans un miroir à ce moment là, je suis quasi certaine que j'ai la même mine satisfaite que mon Carbone (voir ici) quand il dort à pattes fermées, sur le dos, le bidon en l'air et les pattes levées.

Remettre les cons dans leur boîte, ça fait du bien, ça purifie l'air et ça calme les nerfs, que du bonheur...

Vous devriez essayer.


2 commentaires:

  1. En ce qui me concerne j'ai atteint l'âge où je ne me prive plus de ce petit plaisir. A la piscine lundi par exemple j'étais sur le dos et j'ai doublé en le frôlant légèrement un autre nageur qui m'a enguirlandé, j'ai répondu aimablement "désolée, je n'ai pas de rétroviseur", mais a-t-il compris le second degré ?

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