jeudi 30 mai 2013

Je me lance dans le grand banditisme, ou "rien ne sert de discuter avec une brouette, mieux vaut la pousser"...

Ce weekend est l'un de ces weekends gris que personne n'aime à la maison...

Ces vendredis là, les filles traînaillent le matin, au lieu de se préparer pour l'école, les bisous du matin se font plus longs, et elles ont du mal à nous lâcher pour aller à l'école. 

Et puis tombe la traditionnelle question : "Quand est-ce qu'on revient?" Et le soulagement lorsque nous leur disons qu'elles ne seront pas à la maison uniquement pour le weekend...

L'ambiance n'est en général pas très gaie,mais on fait de notre mieux et on sourit pour faire passer la pilule..

Et pourtant, en général, ces weekends là donnent lieu aussi à de sacrés fous rires.

J'imagine vos visages dubitatifs devant vos écrans : elle perd la tête?

Non non, je vous rassure, je suis on ne peut plus terre à terre, c'est juste que vient un moment où la situation devient tellement désespérée qu'elle se mélange à une espèce de ridicule magistral et elle finit pas vous faire rire faute de pouvoir faire quoi que ce soit d'autre.

C'est ainsi qu'il y a quelques mois, conformément à la tradition du "je ne sais pas pourquoi je t'appelle, mais je trouverai bien une raison pour beugler", la mère des filles a appelé Superpapa en hurlant pour le sommer de "rendre toutes les chaussettes et les petites culottes des filles, sinon elle porterait plainte"...

Il y eut tout d'abord un silence, signe d'incompréhension, ou d'incrédulité, ou les deux, je ne sais trop.

Puis, la logique revint au grand galop et un discours d'une rare finesse s'ensuit :

- " Comment ça te rendre les culottes et les chaussettes? De quoi parles-tu?" 

A l'autre bout du téléphone, ça hurle de plus belle :

- "Te moque pas de moi, j'en ai marre, à chaque fois que les filles repartent, je leur mets des slips et des chaussettes, et vous les gardez!"

- "Hmm, je vois, donc, nous gardons toutes tes affaires, c'est bien ça?"

- " Ouiiii! " (les tympans crevés ne sont pas optionnels, on n'a pas le choix) .

- " Quand les filles reviennent de chez toi, elles filent directement à la douche, et tes affaires sont lavées, repassées, et attendent "le prochain tour" deux semaines après. Je ne garde pas tes affaires, les filles ont de jolis vêtements en bon état à la maison, que veux tu que je fasse des trucs que tu leur mets sur le dos? "

Pour comprendre, il faudra que je vous explique en détail des épisodes du passé des Minettes, vous comprendrez alors la remarque de Mr.D.

- " Je sais qu'elles reviennent avec mes affaires, mais pas les slips et les chaussettes!"

- " Soyons logiques : quand elles reviennent chez toi, elles ne sont pas nues sous leurs vêtements et pieds-nus dans leurs bottes, n'est-ce pas? "

- "Bah non! "

- " Bien, dans ce cas, si nous gardons jalousement tes affaires, c'est que nous renvoyons les filles chez toi avec les sous-vêtements que nous achetons? "

- " Non, je n'ai rien à vous!"

- " Je sais, parce qu'à la maison, les affaires sont propres, repassées, rangées, et que rien ne se perd... Mais tu viens juste d'affirmer que les filles avaient bien des sous-vêtements quand elles arrivaient chez toi et que ce n'était pas nos affaires... Je te laisse réfléchir, tu trouveras sans doute toute seule ce qui cloche dans tes propos, bonne chance. "

Vous me croyez si je vous dis que ça dure depuis des mois?

Tout être humain sensé aurait réfléchi, aurait même sans doute fait comme si de rien n'était une fois qu'il aurait réalisé sa bourde...Oui, mais....

De ce fait, et comme je suis la personne qui s'occupe du linge à la maison, veuillez me considérer dorénavant comme une trafiquante de chaussettes élimées et dépareillées....

Finalement, je me rends compte que les remarques de nos proches qui disent régulièrement qu'on pourrait écrire tout un bouquin avec ce qu'elle fait subir aux filles n'ont peut-être pas tort...


1 commentaire:

  1. Je n'ai jamais connu ce genre de situation, mais j'avoue avec beaucoup de honte que tu m'as fait rire...

    Je crois que je n'aimerais pourtant pas être à ta place, sauf au moment où tu te mets à écrire tout cela de cette manière-là.

    Y'a pas, ceux qui te disent que tu pourrais écrire un bouquin ont raison.

    Le jour où tu le fais, dis-le moi, je me le procurerai. :)

    Passe une douce journée malgré tout, j'espère que le soleil viendra l'illuminer un peu et te faire oublier ces moments difficiles. :)

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