samedi 4 mai 2013

Papatte, un pull safran et de l'eau salée...

 

Ce texte n'est pas récent, je l'ai déjà publié, mais pour savoir qui je suis, il faut savoir d'où je viens...

 




Papatte est parti pour voir les étoiles de plus près le 27 janvier 2005, un jour d'hiver ou il faisait très froid.

A vrai dire, je ne me souviens plus grand chose de ce qui s'est passé ce jour là, je sais seulement qu'il y avait de la neige, beaucoup de neige, juste comme il aimait.

Je savais qu'il ne reviendrait pas de sa dernière visite chez le vétérinaire, c'est dur de savoir que c'est fini et qu'on n'y peut rien.

Je l'ai porte dans mes bras, enroulé dans sa couverture bleue, celle toute douce qu'il adorait. Et pendant toute la route, j'ai pleuré... je pleure toujours, en y pensant, même la, en vous écrivant...je voyais le chemin tout trouble à travers l'eau salée.

Ensuite, je ne veux plus me rappeler, je sais seulement que je lui ai parlé tout bas à l'oreille, comme il aimait et qu'il est parti avec ma bouche sur sa grosse truffe.

Je sais que ce jour là je portais un pull safran que je ne me suis jamais résolue à remettre depuis.

Et puis je sais que pour moi, il restera toujours le chiot qui s'asseyait sur ma poitrine, la nuit, pour me regarder respirer, ensuite, quand il a grandi, il savait à quelle heure je me réveillais et il était toujours près de mon lit à me fixer avec ses grands yeux, elle me manque encore, cette image...tous les jours.

Et puis il aimait bien faire le fou avec moi l'été, dans le jardin, mais plus que tout, il savait tout... je n'avais pas besoin de lui dire quoi que soit: si ça n'allait pas, il venait poser sa truffe dans ma main et ça soignait toutes mes peines... il savait tout, je vous dis.

2 commentaires:

  1. C'est une page très émouvante... Je n'aurais pas non plus remis ce pull... et il me manquerait aussi.

    Merci pour ce partage... et prends bisn soin de toi.

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    1. Merci Quichottine.

      J'ai toujours le pull, mais je ne l'ai jamais remis. Papatte me manque toujours, même aussi longtemps après, on ne s'habitue jamais à la perte d'un membre de la famille. C'était bien plus qu'un chien, ses soeurs et sa mère me manquent tout autant, mais son départ à lui m'a particulièrement marqué parce qu'il fut soudain et qu'il est parti encore tout jeune.
      Je retiens de lui toute la tendresse du monde dans ses grands yeux bruns. Je sais qu'il veille sur moi d'où il est maintenant.

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