vendredi 24 mai 2013

Métro, boulot, bobo...

Je ne vous ai jamais dit ce que je faisais dans la vie, quand je n'étais pas accrochée à mon clavier en train de vous parler, ou en train de chouchouter ma petite famille...

J'exerce un métier (ça s'appelle comme ça il parait) très répandu...et très peu valorisé : je suis chargée de clientèle en téléphonie mobile... Terme bien pompeux pour dire que je répond au téléphone aux demandes (parfois farfelues) des clients.

Je me doutais bien, quand j'ai commencé à travailler là-bas que la tâche ne serait pas forcément facile, mais ce à quoi je ne m'attendais pas du tout, c'est que ce boulot serait un grand révélateur.

Avant de décrocher le téléphone pour la première fois avec "ma voix de téléphone rose" comme le dit si joliment mon petit mari pour me taquiner, je ne savais pas à quelle point la misère était présente dans le monde actuel.

Oh non, pas la misère financière, celle-là, je m'étonne toujours de la voir dans les sondages qu'on nous présente à la télévision à grands coups de graphiques, non, celle, bien plus vicieuse et omniprésente que je côtoie au quotidien : la misère "humaine".

C'est choquant de voir à quel point une parole aimable peut révéler un manque...un vide social terrible et qui m'attriste profondément.

Entre les "anciens" qui n'ont que rarement de contacts avec leur progéniture et les parents d'ados désespérés de ne trouver de moyen pour briser la glace, nous entendons, mes collègues et moi des histoires différentes chaque jour mais pourtant qui vont dans le même sens : plus les moyens de communications sont nombreux, plus la technique avance pour nous "rapprocher", plus les contacts humains se font rares.

Quasiment toutes les enseignes offrent maintenant des appels illimités, pourtant, c'est plus souvent par l'intermédiaire des réseaux sociaux ou des on-dits que l'on prend des nouvelles des personnes qui nous sont soit-disant chères...n'y aurait-il pas quelque chose qui cloche?

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