J'ai donc envoyé un message tout simple, expliquant que je ne visitais plus le site parce que complètement inutile, et je lui ai donné quelques conseils sur le fonctionnement du service de sorties dont je faisais maintenant partie.
Il m'a répondu en disant qu'il était surpris de recevoir une réponse après autant de temps, et nous avons continué nos échanges.
Après quelques semaines, nous avons décidé de nous rencontrer, nous avions, pendant nos longues conversations évoqué, chacun de notre côté, que ce n'était qu'amical car comme dit le vieil adage "chat échaudé craint l'eau froide" et que nous ne voulions pas entamer une nouvelle relation.
Par un dimanche pluvieux d'automne, nous sommes donc allés dans un petit restaurant et nous avons commencé à papoter...
Le temps s'est arrêté à ce moment là. Je ne me souviens de rien, sauf de Lui. On aurait pu me servir de la pâtée pour chien, je ne m'en serais pas rendue compte!
La conversation n'avait pourtant rien de romantique : nous avons évoqué nos vies respectives, il m'a expliqué en détail les problèmes qu'il rencontrait concernant la garde de ses filles. Pas de tentative de drague à deux sous, pas d'intention de sa part de m'impressionner, rien qu'un homme honnête, calme, je ne savais pas encore qu'il deviendrait mon mari, mais ce que je savais, c'est que je ne voulais pas qu'il sorte de ma vie.
Je l'ai déjà dit, je suis une orpailleuse, et je sais repérer une pépite lorsque j'en trouve une...
Nous sommes vite devenus inséparables, mais nous n'étions que des amis, c'est ce que nous avions décidé depuis le départ. Et puis il y avait les minettes, aussi, qui avaient l'habitude de voir défiler les petits copains de leur mère (il faut bien s'occuper lorsque son compagnon est en prison) mais qui n'avaient pas vu une femme avec leur père depuis la séparation.
Nous ne voulions pas bousculer leur petite vie, nous avions donc décidé - avant de donner une chance éventuelle à une relation plus forte qu'une simple amitié - d'organiser une rencontre avec les filles.
Pour que ce ne soit pas trop brutal, nous avions eu l'idée d'aller au cinéma avec un groupe d'amis et de voir comment se passerait un premier contact.
Mais la vie, c'est bien connu, aime rectifier les projets que l'on fait...
mardi 30 avril 2013
lundi 29 avril 2013
Décalage horaire.
A mon retour, je suis allée vivre dans une petite ville où je ne connaissais personne. Un peu par hasard.
Je ne savais pas que j'allais y rencontrer Mr. D. Que j'allais y rencontrer ma vie.
Je ne pense pas être du genre à me laisser aller, à baisser les bras, et à rester dans mon petit coin.
Une fois installée, et comme j'avais du temps libre à l'époque entre mes différentes recherches pour trouver un job et mes missions en intérim, j'ai cherché à sortir un peu pour connaître du monde et me faire des amis.
J'ai donc farfouillé sur le net, et c'est là que j'ai trouvé un site qui proposait des sorties (ciné, rando, restau, musée, il y en avait pour tous les goûts, je me suis donc inscrite sans hésiter et j'ai attendu...attendu...attendu...
Pas une sortie proposée en quelques mois...pas terrible ce site.
Hum, j'ai oublié de préciser - et cela a une grande importance - que mon adresse mail habituelle n'était pas compatible avec le site, j'avais donc dû en créer une nouvelle.Cette adresse ne servait donc que pour ce site.
Entre temps, sur le conseil d'amis dont la fille utilisait un autre service de sorties, j'ai commencé à sortir, à me faire des amis...et j'ai complètement oublié la première inscription.
Et puis un jour d'automne, je me suis dit que ce serait bien de reprendre l'écriture...et j'ai eu besoin d'une adresse mail compatible avec la plate forme de blog que j'avais choisi...
C'est donc par un après-midi ensoleillé d'octobre que j'ai ouvert la fameuse boîte mail oubliée...et que j'y ai trouvé un message datant de...juillet:!
Un gentil message, un peu timide, me demandant ce que je faisais sur le site qui visiblement n'était pas un modèle de dynamisme.
Juillet...octobre...sacré décalage. Mais je me suis dit que si la personne qui m'avait envoyé ce message cherchait à se faire des amis, ce n'était pas très sympa de ma part de ne pas le faire profiter de mon "expérience".
J'ai donc répondu...
dimanche 28 avril 2013
Là pour personne.
Je m'apprêtais à écrire la façon dont les chemins de Mr. D. et moi s'étaient croisés, mais je pense qu'il était nécessaire de vous en dire un peu plus sur moi avant. J'ai écris ce texte il y a des années : sans avoir ressenti ce que j'y ai décrit, je n'apprécierais pas avec autant de force ma vie actuelle...
Le jour ou je suis née, le médecin de garde a fait une "petite erreur" qui a failli me coûter la vie.
On m'a sauvée de justesse, mais toute ma vie, je n'ai jamais pu m'empêcher de penser que si je suis passée si près de la "grande porte", c'est que je devais sans doute la passer, au lieu de faire mon entrée ici, dans ce monde de fous ou je sens si souvent qu'il n'y a pas de place pour moi.
Je ne crois pas à grand chose, dans la vie, sauf peut être au fait que pour chaque être humain, il y a quelque part dans ce monde, une personne qui est l'exacte réponse a toutes ses attentes, la réponse a toutes ses questions, l'autre moitie de son âme. J'en suis persuadée et je ne cesserai d'y croire qu'a l'heure de mon dernier battement de cœur.
C'est peut être ça qui fait qu'au fil des ans, j'en suis venue a me demander si une telle personne existait pour moi...
Et si après tout, puisque je n'étais pas sensée m'en sortir le jour de ma naissance, personne n'avait prévu (le "personne" en question, je vous laisse le libre choix de le nommer: pour certains, ce sera Dieu, pour d'autres, le destin, à vous de juger, là n'est pas la question) de créer l'être qui serait sensé être mon âme sœur.
Je me suis peut être retrouvée ici, sur cette terre, sans personne qui ferait jamais écho aux battements de mon cœur?
Peut être suis-je condamnée a être seule, même accompagnée, puisque amputée avant ma naissance de cet être créé spécialement pour moi?
Cette impression de n'appartenir a personne ne m'a jamais quittée. J'ai toujours eu ce manque, ce vide qui fait si mal. Mais plus que tout, j'ai au fond de moi cette impression si amère que quoi que je fasse, je ne manquerai jamais a personne, je ne serai jamais attendue, voulue, presque indispensable....
Pourtant quelque part en moi, il y a cette petite étincelle qui s'affaiblit de jour en jour, mais qui fait encore que j'espère et c'est peut être ce qui me tient encore debout.
samedi 27 avril 2013
A celui qui un jour décide de se battre...
Est-il plus courageux, celui qui combat le dragon?
Est-il plus courageux que celui qui combat ses démons?
Combien de héros croise-t-on au cours d'une vie?
Combien sont-ils à se battre pour trouver la sortie?
Il n'y a pire combat que celui que l'on mène contre soi
Quel ennemi peut se vanter de tout connaître de toi?
Il n'y a pire combat que celui que l'on mène à vie
Quel ennemi aurait la force de te poursuivre ainsi?
Mon héros est ordinaire...rien n'est plus beau qu'un ordinaire héros.
Celui qui a gagné mon respect et mon estime n'est pas celui qui fait la une des journaux
Le mien a entamé le plus dur des combats, parce qu'il n'a pas de fin
Et pourtant, il se dresse, et devant toutes les difficultés à venir, il serre les poings.
Mon héros n'aura jamais de médaille, jamais il ne sera reconnu
Et pourtant dans mon cœur il est à jamais l’élu
Se battre pour la gloire est tellement facile
A se battre en silence, parfois la volonté vacille
Des héros comme le mien, vous en croiserez sans doute
Au détour d'un chemin, dans un coin de votre vie
Toujours donnez leur votre estime et votre écoute
Parce qu'ils portent en eux cette infinie modestie,
Qui fait la différence entre celui qui un jour fait le choix
De se battre coûte que coûte pour retrouver sa voie
Et ceux qui toujours trouveront mille raisons de critiquer
Mais jamais n'ouvriront leurs esprits et leurs cœurs étriqués
Pour voir que derrière cet homme si humble et si discret
Se cache un héros qui n'a de cesse de se battre en secret
Il n'y a plus grand héros à mes yeux que le mien
Que dans ses moments de doute toujours il s'en souvienne
Que toujours il sache que mon cœur bat pour le sien
Et que ses souffrances sont désormais miennes.
vendredi 26 avril 2013
Dans tes yeux.
Dans tes yeux mon Amour, se cachent des songes de velours
Des contrées à découvrir, des montagnes à gravir
Et je veux chaque jour, de tes pas suivre le parcours
Tant de portes à ouvrir, tant de choses à t'offrir...
Dans tes yeux mon Amour, je pourrais me noyer,
Cet azur là m'appelle et je ne pourrais m'en lasser
Et puis renaître toujours, afin encore de t'aimer
Nos deux cœurs que l'on scelle, nos âmes entrelacées
Dans tes yeux mon Amour, un passé si difficile
Des larmes que j'aurais voulues miennes
Perles de rosée chassées, du bout de mes cils
Rien ne me console quand je pense à tes peines
Dans tes yeux mon Amour, des éclats de rires à venir
Tant de bonheur et tant de jolis matins
Des journées ensoleillées, des nuits de cachemire
Des bonheurs simples, ensemble, main dans la main
Dans tes yeux mon Amour, il y a enfin mon reflet
Pas de celui de la fille que j'étais, mais de la femme que je deviens
Celle qui veut, rien que pour toi, à l'arc-en ciel des couleurs ajouter
Et t'aimer toujours plus, nos deux rêves ne faisant plus qu'un.
jeudi 25 avril 2013
Et ils se marièrent, et eurent la garde des enfants...
Allez, j'ai un peu gâché le suspense dans le titre, mais j'aime les histoires qui finissent bien, même si la nôtre s'est jouée à un cheveu...enfin, pour être précise, à un mot.
Une fois le rapport rendu, tout début janvier 2012, nous avons dû attendre de longs mois avant qu'une nouvelle audience nous soit accordée.
Il faudra un jour que je revienne sur les détails des interventions de la "mère" des filles, c'est à la limite du comique, sincèrement, même aujourd'hui, j'ai peine à croire qu'on puisse tenir des propos aussi incohérents...
Un petit amuse-gueule toutefois : lors de l'audience, la Juge a demandé à mon mari, puis à la "mère" dans quelle mesure ils pensaient que les filles seraient mieux à leur domicile si la garde leur était accordée.
Mr.D. eut à répondre le premier et déclara qu'il ne se considérait pas comme le Papa par excellence, mais que les filles pouvaient compter sur une vie paisible et stable, avec des règles clairement établies, qu'elles ne manquaient ni de ce qui était matériel, ni d'affection à la maison, bref, ce qu'un parent "normal" peut offrir, doit offrir à ses enfants.
Puis la "mère" prit la parole (pas moyen de me débarrasser des guillemets, encore moins avec ce qui suit) : "Quand je suis partie, j'ai pris mes affaires, mais j'ai oublié une taie d'oreiller, eh bien mon ex ne veut pas me la rendre!" Hum rappelez-moi, nous sommes au Tribunal pour régler le problème de la garde des filles, ou pour savoir ce qu'est devenue la taie en question?
Pour l'anecdote, mon mari n'a rien gardé des "souvenirs" de sa vie passée : difficile de se coucher dans des draps où la femme qui partageait votre vie faisait des galipettes avec ses amants...alors la taie....pensez bien...
Ah oui, j'oubliais... suite à des problèmes informatiques, nous avons dû attendre l'édition du Jugement jusqu'au 26 avril 2012, soit près d'un an et demi après le dépôt de notre requête...nous connaissions déjà la décision du Juge, mais faute de document officiel, les filles sont restées bloquées chez leur "mère" jusqu'en avril!
Bien sûr, nous avons été menacés de représailles, à force, on s'habitue, et nous subissons depuis les sautes d'humeur de "Madame", mais globalement, on s'en fiche, les filles sont heureuses et nous aussi!
Une fois le rapport rendu, tout début janvier 2012, nous avons dû attendre de longs mois avant qu'une nouvelle audience nous soit accordée.
Il faudra un jour que je revienne sur les détails des interventions de la "mère" des filles, c'est à la limite du comique, sincèrement, même aujourd'hui, j'ai peine à croire qu'on puisse tenir des propos aussi incohérents...
Un petit amuse-gueule toutefois : lors de l'audience, la Juge a demandé à mon mari, puis à la "mère" dans quelle mesure ils pensaient que les filles seraient mieux à leur domicile si la garde leur était accordée.
Mr.D. eut à répondre le premier et déclara qu'il ne se considérait pas comme le Papa par excellence, mais que les filles pouvaient compter sur une vie paisible et stable, avec des règles clairement établies, qu'elles ne manquaient ni de ce qui était matériel, ni d'affection à la maison, bref, ce qu'un parent "normal" peut offrir, doit offrir à ses enfants.
Puis la "mère" prit la parole (pas moyen de me débarrasser des guillemets, encore moins avec ce qui suit) : "Quand je suis partie, j'ai pris mes affaires, mais j'ai oublié une taie d'oreiller, eh bien mon ex ne veut pas me la rendre!" Hum rappelez-moi, nous sommes au Tribunal pour régler le problème de la garde des filles, ou pour savoir ce qu'est devenue la taie en question?
Pour l'anecdote, mon mari n'a rien gardé des "souvenirs" de sa vie passée : difficile de se coucher dans des draps où la femme qui partageait votre vie faisait des galipettes avec ses amants...alors la taie....pensez bien...
Ah oui, j'oubliais... suite à des problèmes informatiques, nous avons dû attendre l'édition du Jugement jusqu'au 26 avril 2012, soit près d'un an et demi après le dépôt de notre requête...nous connaissions déjà la décision du Juge, mais faute de document officiel, les filles sont restées bloquées chez leur "mère" jusqu'en avril!
Bien sûr, nous avons été menacés de représailles, à force, on s'habitue, et nous subissons depuis les sautes d'humeur de "Madame", mais globalement, on s'en fiche, les filles sont heureuses et nous aussi!
mercredi 24 avril 2013
Banco!
Ce qui suit, bien qu'incroyable, est la stricte vérité, sans arrangement aucun de ma part. C'est ce qui figure noir sur blanc sur le rapport établi par l'enquêteur social...et ça dépasse de loin, de très, très loin, toute fiction...
La seconde visite était attendue sans stress, nous savions maintenant que nous avions affaire à un enquêteur totalement impartial qui se contentait d'énumérer des faits. Son expérience lui donnait sans doute le recul nécessaire, et son humanité ne lui permettait pas, je pense, d'oublier que la vie de deux petites filles étaient en jeu.
Il vint début décembre, et ce qui devait être une visite de routine prit une tout autre tournure quand il nous expliqua qu'il ne souhaitait pas attendre les quatre mois prévus par la Juge des Familles pour rendre son rapport.
Il nous expliqua, même si je l'avoue ses mots ont eu du mal à entrer dans mon cerveau tant ce qu'il décrivait était à la fois abominable et aberrant.
Outre le fait qu'il avait constaté que les filles vivaient dans une atmosphère viciée, sans éducation pourtant nécessaire à deux enfants de cet âge, sans soin, avec des repas aléatoires, une hygiène aussi rudimentaire qu'épisodique, il avait été ébahi de voir le "culte" dans lequel leur mère les maintenaient en ce qui concernait son compagnon :
"Papa est méchant, il ne nous laisse pas aller voir notre beau-père en prison". " On veut rester avec Maman et F. qui nous aime", etc...
Le plus extraordinaire fut d'apprendre que la mère avait finalement avoué à l'enquêteur (sans même qu'il eût à insister) que son compagnon était enfermé à tort en détention provisoire depuis près de deux ans à cause d'une "sale gamine" qui a profité d'un moment de faiblesse pour ensuite l'accuser de viol...
Nous apprîmes par la presse la vraie teneur des accusations qui étaient portées contre lui, lorsque le journal local retraça le procès : ce gentil "monsieur" avait violé sa nièce alors âgée de neuf ans deux années de suite...faits qu'il n'avait jamais nié, puisque pour lui c'est une chose normale.
Effectivement, tout à fait le genre de personne avec qui on souhaite vivre et avoir des enfants...ah oui, j'ai peut être oublié de le préciser : la "mère" des petites leur disait régulièrement que dès que son "homme" sortirait de prison, elles auraient très vite un petit frère ou une petite sœur...
Comment peut-on, en étant "mère" de deux fillettes, soutenir avec un homme coupable de tels faits? Je me le demande encore dans mes pires cauchemars.
Après avoir eu des entretiens avec les enseignants qui confirmèrent que les filles vivaient très mal leur séjour chez leur "mère", l'enquêteur décida qu'il était temps pour lui de rendre son rapport...
mardi 23 avril 2013
Atout coeur...
Notre appréhension était grande, après la première enquête sociale...
Et si le nouvel enquêteur était aussi peu compétant que le premier?
Et si la mère des petites mentait à nouveau (sur ce point, jamais de déception)?
Et si l'enquêteur se laissait berner par les apparences?
La première visite eut lieu un jour d'hiver (l'audience avait eu lieu mi-septembre, ajoutez à cela le délai de paperasserie et vous recevez le jugement provisoire sur papier fin octobre...heureusement, il y avait urgence!).
Notre avocate nous avait dit que l'enquêteur était choisi par la Juge car ils travaillaient en étroite collaboration depuis plusieurs années. Ce n'était pas franchement rassurant, car cette Juge était réputée pour accorder la garde des enfants quasi- systématiquement à la mère...
Je me souviens d'un homme qui avait une allure de "Papa-gâteau". Un monsieur très calme, d'une infinie douceur avec les Minettes. Il ne les traitait pas comme des "numéros de dossiers", mais leur parlait doucement.
Il demanda à voir les filles une à une dans leur chambre, pour un entretien.
C'était déjà un bon point : le premier enquêteur n'avait même pas auditionné les Minettes lorsqu'il était venu à la maison, et nous apprîmes plus tard qu'il avait posé des questions aux filles lorsqu'elles étaient chez leur mère...en présence de cette dernière. Inutile de dire que les filles n'ont jamais osé dire la vérité!
A la maison, ce fut différent, mais ça, nous l'avons appris une fois les entretiens terminés.
L'enquêteur nous informa que les discussions avec les filles n'étaient qu'une formalité, parce qu'il avait demandé à s'entretenir de la même façon avec elles chez la mère et n'avait obtenu que des réponses apprises par cœur. "on veut habiter chez maman parce que chez papa, on a peur et notre belle-mère nous frappe sans arrêt."
Devant nos yeux grands ouverts, l'enquêteur nous rassura en disant qu'en des années de carrière, il savait repérer les signes invoquant une violence quelconque et qu'il était évident que les filles étaient épanouies à la maison.. OUF! Enfin...
Il ne dit rien d'autre au sujet de sa première visite chez la mère, mais nous informa simplement qu'il demanderait à la revoir car certains points l'inquiétaient, mais il souhaitait d'abord s'entretenir avec les enseignants des filles avant de la revoir.
Ce fut, ce soir là une petite lumière qui se ralluma dans nos cœurs. Peut-être qu'avec un peu de chance, la Juge percevrait un peu mieux la situation dramatique dans laquelle étaient les Minettes avec cette nouvelle lueur d'espoir?
Et si le nouvel enquêteur était aussi peu compétant que le premier?
Et si la mère des petites mentait à nouveau (sur ce point, jamais de déception)?
Et si l'enquêteur se laissait berner par les apparences?
La première visite eut lieu un jour d'hiver (l'audience avait eu lieu mi-septembre, ajoutez à cela le délai de paperasserie et vous recevez le jugement provisoire sur papier fin octobre...heureusement, il y avait urgence!).
Notre avocate nous avait dit que l'enquêteur était choisi par la Juge car ils travaillaient en étroite collaboration depuis plusieurs années. Ce n'était pas franchement rassurant, car cette Juge était réputée pour accorder la garde des enfants quasi- systématiquement à la mère...
Je me souviens d'un homme qui avait une allure de "Papa-gâteau". Un monsieur très calme, d'une infinie douceur avec les Minettes. Il ne les traitait pas comme des "numéros de dossiers", mais leur parlait doucement.
Il demanda à voir les filles une à une dans leur chambre, pour un entretien.
C'était déjà un bon point : le premier enquêteur n'avait même pas auditionné les Minettes lorsqu'il était venu à la maison, et nous apprîmes plus tard qu'il avait posé des questions aux filles lorsqu'elles étaient chez leur mère...en présence de cette dernière. Inutile de dire que les filles n'ont jamais osé dire la vérité!
A la maison, ce fut différent, mais ça, nous l'avons appris une fois les entretiens terminés.
L'enquêteur nous informa que les discussions avec les filles n'étaient qu'une formalité, parce qu'il avait demandé à s'entretenir de la même façon avec elles chez la mère et n'avait obtenu que des réponses apprises par cœur. "on veut habiter chez maman parce que chez papa, on a peur et notre belle-mère nous frappe sans arrêt."
Devant nos yeux grands ouverts, l'enquêteur nous rassura en disant qu'en des années de carrière, il savait repérer les signes invoquant une violence quelconque et qu'il était évident que les filles étaient épanouies à la maison.. OUF! Enfin...
Il ne dit rien d'autre au sujet de sa première visite chez la mère, mais nous informa simplement qu'il demanderait à la revoir car certains points l'inquiétaient, mais il souhaitait d'abord s'entretenir avec les enseignants des filles avant de la revoir.
Ce fut, ce soir là une petite lumière qui se ralluma dans nos cœurs. Peut-être qu'avec un peu de chance, la Juge percevrait un peu mieux la situation dramatique dans laquelle étaient les Minettes avec cette nouvelle lueur d'espoir?
lundi 22 avril 2013
Coup de Poker!
C'est en septembre... nous sommes bien loin hélas de la chanson de Bécaud, mais je me souviens avoir eu le refrain en tête ce matin là...
Nos coeurs battaient si fort que j'avais l'impression qu'ils raisonnaient dans la salle d'attente du Tribunal.
Notre avocate eut un sourire rassurant, puis la porte se referma derrière Mr. D. et je fus contrainte d'attendre.
Oui, attendre, parce que la loi est ainsi faîte que dans la salle d'audience, même si vous vous occupez des petites au quotidien, vous n'êtes rien d'autre que la cinquième roue du carrosse pour l’État français. Je ne pèse pas plus qu'un fétu de paille.
Alors j'ai attendu, des minutes qui m'ont paru une éternité...
Et soudain, plus d'une heure après le début de l'audience, la porte s'ouvrit sur le visage fermé et apparemment agacé de la "mère" des Minettes.
Ce n'est que quelques minutes plus tard, lorsqu'elle eut quitté la salle d'attente, que je sus ce qu'il en était :
La Juge n'étant pas satisfaite par la première enquête sociale qui lui paraissait peu fiable, en avait ordonné une seconde. Et puisque les faits décrits dans les nombreux témoignages semblaient indiquer des faits plutôt inquiétants, elle ordonna une nouvelle enquête très détaillée cette fois, qui suivrait l'évolution du quotidien des filles lorsqu'elles sont chez leur mère...
Le "hic" dans tout ça, était de taille : afin d'évaluer la capacité de la "mère" à prendre ses filles en charge, la Juge avait tout simplement décidé de fixer la garde chez cette dernière, à plein temps, ne nous laissant qu'un weekend sur deux et la moitié des vacances!
La chute fut vertigineuse...et comme les petites étaient à la maison cette semaine là, nous eûmes la lourde tâche de leur annoncer la nouvelle.
"L'enquête ne durera pas plus de quatre mois, et après avoir pris connaissance des conclusions de l'expert, un jugement définitif sera rendu". Quatre mois. Savait-elle à quoi elle condamnait les Minettes pendant ces foutus quatre mois?
Quatre mois...
Nos coeurs battaient si fort que j'avais l'impression qu'ils raisonnaient dans la salle d'attente du Tribunal.
Notre avocate eut un sourire rassurant, puis la porte se referma derrière Mr. D. et je fus contrainte d'attendre.
Oui, attendre, parce que la loi est ainsi faîte que dans la salle d'audience, même si vous vous occupez des petites au quotidien, vous n'êtes rien d'autre que la cinquième roue du carrosse pour l’État français. Je ne pèse pas plus qu'un fétu de paille.
Alors j'ai attendu, des minutes qui m'ont paru une éternité...
Et soudain, plus d'une heure après le début de l'audience, la porte s'ouvrit sur le visage fermé et apparemment agacé de la "mère" des Minettes.
Ce n'est que quelques minutes plus tard, lorsqu'elle eut quitté la salle d'attente, que je sus ce qu'il en était :
La Juge n'étant pas satisfaite par la première enquête sociale qui lui paraissait peu fiable, en avait ordonné une seconde. Et puisque les faits décrits dans les nombreux témoignages semblaient indiquer des faits plutôt inquiétants, elle ordonna une nouvelle enquête très détaillée cette fois, qui suivrait l'évolution du quotidien des filles lorsqu'elles sont chez leur mère...
Le "hic" dans tout ça, était de taille : afin d'évaluer la capacité de la "mère" à prendre ses filles en charge, la Juge avait tout simplement décidé de fixer la garde chez cette dernière, à plein temps, ne nous laissant qu'un weekend sur deux et la moitié des vacances!
La chute fut vertigineuse...et comme les petites étaient à la maison cette semaine là, nous eûmes la lourde tâche de leur annoncer la nouvelle.
"L'enquête ne durera pas plus de quatre mois, et après avoir pris connaissance des conclusions de l'expert, un jugement définitif sera rendu". Quatre mois. Savait-elle à quoi elle condamnait les Minettes pendant ces foutus quatre mois?
Quatre mois...
dimanche 21 avril 2013
Bienvenue chez moi!
Petite pause dans le récit de nos péripéties juridiques ce soir...mine de rien, c'est très éprouvant de replonger dans tout ça, dans les évènements qui ont entourés cette bataille aussi.
Alors je me suis dit que pour une fois, au lieu de parler de nous...eh bien j'allais parler de vous!
Grâce aux miracles de la techniques, j'ai une petite idée de qui vous êtes : il y a les "impatients", qui, je dois le dire, me touchent beaucoup, parce que je les vois arriver sur le blog aussitôt que mon article du jour paraît!
Je n'imaginais pas avoir de fidèles lecteurs, encore moins aux quatre coins du monde, sachez-le, vous êtes appréciés à votre juste valeur et je vous remercie de nous suivre aussi assidûment.
Et puis il y a les "timides", aussi, qui viennent un peu moins régulièrement, mais qui rattrapent ce qu'ils ont manqué en quatrième vitesse avant de disparaître à nouveau pendant quelques jours.
Je vois aussi des "passages clandestins", qui passent mais ne s'arrêtent pas, on ne peut pas plaire à tout le monde après tout.
Qui que vous soyez, quel que soit "le groupe" auquel vous appartenez, sachez que vous voir ici me remplit de bonheur.
Ces mots que j'éparpille ici sont à la fois des réflexions très personnelles sur des sujets qui me touchent et à la fois un témoignage qui peut-être éveillera la sensibilité de mes visiteurs à la situation de milliers de personnes en France, actuellement (bien qu'ailleurs ce ne soit peut-être pas franchement mieux, hélas...) .
Nous avons gagné une bataille, une sacrée bataille concernant les filles, et nous nous apprêtons à en entamer une autre en déposant une demande d'agrément en vue d'adopter, mais cette fois-ci, même si vous ne vous manifestez pas, en venant ici, vous nous soutenez et il est bien plus facile de retrousser nos manches en sachant que nous sommes soutenus.
Alors merci, merci d'être ici jour après jour, et si ça vous dit un jour de m'écrire un petit mot, sachez que je serai ravie à mon tour de faire votre connaissance.
samedi 20 avril 2013
Les jeux sont faits...
Nous avons la malchance d'habiter dans une ville où aucun Juge des Affaires Familiales n'a été nommé pendant deux ans... Si, si, ça existe, en France, au XXIème siècle.
C'est vrai, quoi, vous volez une bicyclette, vous aurez droit à un juge, mais si vous êtes un môme en galère, il n'y a plus personne... Là où il y a urgence, les délais s'étalent sur des mois...
Faute de Juge à plein temps, ce sont des Juges "intérimaires" qui remplissaient la fonction de Juge des Familles. Appelez cela de la malchance, mais l'audience qui devait avoir lieu normalement au mois de mai, soit cinq mois (affreusement longs pour les filles comme pour nous) après que notre demande fut enregistrée, cette fichue audience que l'on attendait tant, n'a pas eu lieu...
Pourquoi? Oh, tout simplement parce que nous avions déposé une double requête : devant le Juge des Enfants et le Juge des Familles. Pas de bol, le Juge des Enfants étant celui qui devait présider l'audience de mai, et un Juge ne pouvant remplir ces deux fonctions à la fois pour la même affaire, notre audience a tout simplement été rayée et reportée au mois de septembre.
Rage, dégoût, dépit, tristesse, impuissance, ce que nous avons ressenti à ce moment là ne se décrit pas, ça se vit.
Le pire, c'était de dire aux minettes que malgré leurs constantes demandes, nous ne pouvions les garder auprès de nous et qu'elles devaient rester une semaine sur deux chez leur "mère"...allez donc expliquer ça à des petites filles...
Nous voilà donc repartis jusqu'au mois de septembre...
La "mère", elle, ne perdait pas de temps : fausse déclaration à la CAF indiquant que nous refusions de remplir notre devoir de garde alternée et qu'elle assumait seule l'éducation des petites...ce qui nous a valu de rembourser toutes les prestations sociales versées sur les trois mois précédent sa déclaration.
Ah oui, tiens, la CAF, autre machine qui mériterait un bon dépoussiérage... Sur simple déclaration de la "mère" des filles, les modalités des prestations sociales furent modifiées... Sans présentation de justificatif, sans convocation afin de vérifier ses dires.
Nous avons donc pris rendez-vous et avons montré le jugement datant de la séparation où il était clairement indiqué de quelle façon le Papa et la "mère" percevaient les différentes prestations sociales. Grand moment de solitude de la conseillère que nous avons rencontré. "Euh, je ne comprends pas, effectivement, il y a eu une erreur, les versements n'auraient pas dû être effectués sur le compte de la mère et vous n'auriez pas dû rembourser ce montant". "Nous allons faire une enquête".
L'enquête a bien été effectuée, deux ans après, nous n'avons pas de nouvelles. Restent les mots de l'enquêteur pour nous consoler "Mais, sur le jugement, la mère est sensée couvrir la moitié des frais d'éducation liés aux filles, par contre, d'après les pièces dont je dispose, c'est vous qui prenez tout à votre charge, c'est vous qui vous occupez de tout, alors elle, dans tout ça, elle fait quoi?"... Au moins, ce monsieur avait effectué son travail correctement, même s'il semblait aussi dépassé que nous par les évènements.
Entre temps, les filles continuaient à vivre un cauchemar : cris, coups, mauvais traitement, reproches et coups parce que la plus grande avait grandi et que ses vêtements ne lui allaient plus, reproches parce qu'elles mangeaient trop et elles lui coûtaient trop cher, reproches, reproches, reproches....
Dîtes, vous faîtes quoi, vous, quand une petite fille vient s'asseoir sur vos genoux en disant qu'elle veut parler au Juge et lui dire qu'elle ne veut plus retourner chez sa mère et qu'elle en a assez parce que les semaines où elle est là-bas, les enfants à l'école se moquent d'elle et la traitent d'épouvantail?
La plus petite, elle, avait une autre méthode : celle de l'huître...elle s'enfermait dans sa coquille et rien ne "la touchait".
Septembre...tenir jusqu'en septembre...
C'est vrai, quoi, vous volez une bicyclette, vous aurez droit à un juge, mais si vous êtes un môme en galère, il n'y a plus personne... Là où il y a urgence, les délais s'étalent sur des mois...
Faute de Juge à plein temps, ce sont des Juges "intérimaires" qui remplissaient la fonction de Juge des Familles. Appelez cela de la malchance, mais l'audience qui devait avoir lieu normalement au mois de mai, soit cinq mois (affreusement longs pour les filles comme pour nous) après que notre demande fut enregistrée, cette fichue audience que l'on attendait tant, n'a pas eu lieu...
Pourquoi? Oh, tout simplement parce que nous avions déposé une double requête : devant le Juge des Enfants et le Juge des Familles. Pas de bol, le Juge des Enfants étant celui qui devait présider l'audience de mai, et un Juge ne pouvant remplir ces deux fonctions à la fois pour la même affaire, notre audience a tout simplement été rayée et reportée au mois de septembre.
Rage, dégoût, dépit, tristesse, impuissance, ce que nous avons ressenti à ce moment là ne se décrit pas, ça se vit.
Le pire, c'était de dire aux minettes que malgré leurs constantes demandes, nous ne pouvions les garder auprès de nous et qu'elles devaient rester une semaine sur deux chez leur "mère"...allez donc expliquer ça à des petites filles...
Nous voilà donc repartis jusqu'au mois de septembre...
La "mère", elle, ne perdait pas de temps : fausse déclaration à la CAF indiquant que nous refusions de remplir notre devoir de garde alternée et qu'elle assumait seule l'éducation des petites...ce qui nous a valu de rembourser toutes les prestations sociales versées sur les trois mois précédent sa déclaration.
Ah oui, tiens, la CAF, autre machine qui mériterait un bon dépoussiérage... Sur simple déclaration de la "mère" des filles, les modalités des prestations sociales furent modifiées... Sans présentation de justificatif, sans convocation afin de vérifier ses dires.
Nous avons donc pris rendez-vous et avons montré le jugement datant de la séparation où il était clairement indiqué de quelle façon le Papa et la "mère" percevaient les différentes prestations sociales. Grand moment de solitude de la conseillère que nous avons rencontré. "Euh, je ne comprends pas, effectivement, il y a eu une erreur, les versements n'auraient pas dû être effectués sur le compte de la mère et vous n'auriez pas dû rembourser ce montant". "Nous allons faire une enquête".
L'enquête a bien été effectuée, deux ans après, nous n'avons pas de nouvelles. Restent les mots de l'enquêteur pour nous consoler "Mais, sur le jugement, la mère est sensée couvrir la moitié des frais d'éducation liés aux filles, par contre, d'après les pièces dont je dispose, c'est vous qui prenez tout à votre charge, c'est vous qui vous occupez de tout, alors elle, dans tout ça, elle fait quoi?"... Au moins, ce monsieur avait effectué son travail correctement, même s'il semblait aussi dépassé que nous par les évènements.
Entre temps, les filles continuaient à vivre un cauchemar : cris, coups, mauvais traitement, reproches et coups parce que la plus grande avait grandi et que ses vêtements ne lui allaient plus, reproches parce qu'elles mangeaient trop et elles lui coûtaient trop cher, reproches, reproches, reproches....
Dîtes, vous faîtes quoi, vous, quand une petite fille vient s'asseoir sur vos genoux en disant qu'elle veut parler au Juge et lui dire qu'elle ne veut plus retourner chez sa mère et qu'elle en a assez parce que les semaines où elle est là-bas, les enfants à l'école se moquent d'elle et la traitent d'épouvantail?
La plus petite, elle, avait une autre méthode : celle de l'huître...elle s'enfermait dans sa coquille et rien ne "la touchait".
Septembre...tenir jusqu'en septembre...
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vendredi 19 avril 2013
Rien ne va plus!
J'ai fait la rencontre de Mr D. et des Minettes durant cette période.
Les filles en bavaient, principalement à cause du manque de patience et d'attention de leur mère : à de nombreuses reprises, Mr. D. a essayé de lui faire ouvrir les yeux et de lui faire admettre ses responsabilités, mais sans succès.
L'intervention d'une assistante sociale s'est avérée tout aussi inutile : les filles manquaient de soin. Pas leur mère, les filles seulement.
Entre les vêtements troués, les repas "oubliés", le suivi inexistant des devoirs scolaires, les crises de furie, les filles n'avaient de répit que les moments passés chez leur père.
Les visites continues en prison pour visiter son compagnon (accusé à tort d'attouchements sur mineure selon sa version) lui coûtant énormément, c'était sur les filles que les économies s'opéraient.
De discussions en mises au point, de médiation en situation qui ne faisait qu'empirer, Mr. D. a posé un ultimatum pour le bien des filles : soit leur mère se reprenait d'ici la fin de l'année, soit il demandait la garde des petites afin de leur assurer une vie sereine.
Le jour de l'an passé, nous avons donc écrit une requête auprès du Juge des Familles et du Juge des Enfants afin d'obtenir la garde des petites, alors âgées de cinq et sept ans.
Nous nous sommes adressés au Conseil Général, qui est supposé avoir une sorte de "cellule de protection des personnes vulnérables"...visiblement, les filles n'étaient pas assez "vulnérables" pour eux, parce que leur seule action fut de nous renvoyer vers les services sociaux de la petite ville dont nous dépendions...
Ahhhhh les services sociaux.... Quel soulagement ce fut pour nous d'apprendre que si les filles ne faisaient pas régulièrement leur toilette ou si elles ne mangeaient pas à leur faim et tous les jours "ça pouvait arriver" et qu'il fallait que Mr. D. arrête de "jouer au père idéal"...
Quel soulagement ce fut également pour moi d'apprendre que je battais les filles régulièrement et que si les filles avaient l'air sage à la maison, c'était uniquement parce qu'elles étaient terrorisées (NB : je l'ai appris au retour de l'hôpital juste après ma première fausse couche, charmant cadeau à quelqu'un qui vient déjà d'en baver...) .
Notez au passage que lors d'une visite des dits "services sociaux" nous avons soulevé le fait que la plus petite avait subi une brûlure de cigarette de la part de sa mère (élément constaté par l'infirmière pédiatre qui accompagnait l'assistant social) nous avons entendu un aberrant "ça arrive"...
Sans vouloir être vulgaire, j'aurais voulu leur hurler à la figure "et mon poing dans vos grandes gueules d'incapables, ça arrive, aussi?"... Mais non, je me suis contentée de le serrer bien fort dans ma poche et d'espérer qu'ils ouvriraient les yeux.
Inutile de dire que nous avons été déçus. Quoique.. "dégoûtés" convient mieux à la description de nos sentiments à ce moment là.
Cerise sur le gâteau, nous apprîmes dans la foulée que si nous avions déposé deux requêtes afin de mettre les filles à l'abri, la "mère", elle, en avait également déposé une auprès du Juge des Familles.
Une requête qui tenait en une seule phrase (ce n'est pas une blague, je pourrais vous en livrer un scan!) :
" Je veux avoir la garde de mes filles pour avoir toutes les prestations sociales".
Bon, ça a le mérite d'être clair, au moins...
Et c'est à ce moment là que le vrai combat a commencé. Un combat bien long, en plusieurs round, et qui nous a tous mis KO...
jeudi 18 avril 2013
Un père et passe...
Et voilà donc Mr.D. avec ses filles, seul, à assumer le quotidien du jour au lendemain, pendant que leur mère vivait sa nouvelle vie, insouciante.
C'est Mr. D. qui a relancé leur mère pensant que s'il ne faisait rien pour qu'elle reprenne contact avec les Minettes, ces dernières lui reprocheraient une fois adultes, de les avoir privées de "maman" (pardonnez-moi les guillemets, mais à mes yeux, être mère, ça signifie autre chose qu'avoir son nom sur un bulletin de naissance) .
C'est donc à contre cœur, et suite au jugement qui a été rendu partageant la garde des filles que leur mère s'est vue "contrainte" de s'occuper de ses filles, une semaine sur deux.
Ce ne fut pas de tout repos : entre son nouveau compagnon pris de boisson qui voulait tabasser Mr. D. lorsque celui-ci ramenait les filles chez leur mère et les épisodes où le couple refusait de les prendre après une semaine passée chez leur Papa, Mr. D. dût recourir à la justice sous forme d'une main courante...
Quelques mois plus tard, les filles apprirent à leur père que le compagnon de leur mère était mystérieusement absent depuis des semaines... "il est malade" fût la version officielle délivrée par la mère pendant près de trois mois, jusqu'à ce qu'elle admette finalement qu'il avait été emmené par la gendarmerie puis placé en détention provisoire pour des "sales ragots"...bien sûr, c'est bien connu, les prisons sont pleines d'innocents.
La vérité fût encore bien pire que tout ce que nous avions pu imaginer, mais nous ne la connûmes que deux ans plus tard, par les journaux...parce que la mère des petites, n'a jamais cru bon d'alerter Mr D.
Vous penserez sans doute que les filles ont eu un peu de répit lorsque leur mère s'est retrouvée sans son compagnon...vous vous trompez, ce qu'elles ont vécu dépasse l'entendement, et ce qu'a vécu leur père est le pire cauchemar qu'on puisse imaginer lorsqu'on aime ses enfants...
mercredi 17 avril 2013
Un père et manque...
Les faits qui suivent sont réels, hélas, ils relatent ce que notre petite famille a vécu pendant près de deux ans.
Deux ans qui pèsent très lourd, deux ans à subir l'état de délabrement avancé dans lequel se trouve le Droit des Familles en France.
Quand j'ai connu celui qui deviendrait mon mari, il a été honnête avec moi dès le départ : sa situation familiale était délicate.
Sa sincérité aurait pu me faire fuir, mais ce ne fut pas le cas, et je ne l'ai jamais regretté, même si la route a été longue et pénible jusqu'au bonheur que nous vivons maintenant.
Mr. D. est un Papa hors-pair. Non, non, l'amour ne rend pas forcément aveugle : je connais ses défauts et il connaît les miens par coeur.
Avec les enfants en général, et les Minettes en particulier, il est patient, à l'écoute, il sait les faire rire comme personne, il sait également être ferme et par dessus tout, il est conséquent, qualité hélas trop rare de nos jours.
Les deux princesses qui remplissent la maison de leurs éclats de rire ont de la chance d'avoir un Papa toujours présent, car la vie ne les a pas épargnées...
Je n'ai jamais compris qu'on puisse tourner le dos à ses enfants.
Je ne parle pas ici d'enfants adultes, de querelles de familles donnant lieu parfois à des éloignements, mais bel et bien des personnes qui du jour au lendemain jettent leurs enfants non parce que leur situation est devenue trop difficile, mais juste parce qu'ils représentent un poids inutile...un lest dont on se débarrasse pour être plus léger...
Je n'ai jamais compris que l'on puisse, du jour au lendemain, laisser derrière soi deux petites filles de trois et cinq ans, juste parce qu'on décide de refaire sa vie avec le voisin d'en face et que celui-ci ne veut pas de gosse sous son toit.
Je ne juge pas le fait qu'on puisse quitter son compagnon, les couples à l'heure actuelle ne durent pas forcément, mais quand on est mère, ou qu'au moins on se déclare comme telle, je ne comprends pas qu'on puisse agir de la sorte et ne même pas prendre de nouvelles de sa progéniture alors qu'on habite de l'autre côté de la route...
C'est pourtant ce qui est arrivé cet été là.
Et c'est à ce moment là aussi que l'histoire de mon mari et de sa bataille pour le bien de ses filles a commencé...
mardi 16 avril 2013
Un soupçon d'éternité...
Comment te dire combien je t'aime lorsque les mots ne suffisent pas?
Ironie du sort quand on parle trois langue que de ne pouvoir exprimer la profondeur de ses sentiments...
Comment décrire la chaleur divine qui envahit mon cœur lorsque je te vois le matin au réveil?
Tu n'es donc pas un rêve?
Et comment t'expliquer ce que je ressens quand tu plonges tes yeux dans les miens?
J'enrage parfois de ne pas savoir mettre des mots sur ce que tu représentes à mes yeux.
Si ma vie était une charade, tu serais sans aucun doute mon tout.
Tu es mon rayon de soleil quand la pluie me tombe dessus...
Ta chaleur me réchauffe le cœur et chasse mes peines les jours de grand doute.
Tous mes rêves portent ton prénom, ton nom est gravé sur mon cœur.
J'ai vécu tellement longtemps sans te connaître, tant de temps j'ai perdu à t'attendre, à t'espérer...
Et finalement, vaincue, sans espoir, je t'ai rencontré.
Un coup du destin, un amour à retardement...en décalage total, nos routes ont enfin fini par se croiser.
Sache, mon Amour, que mon cœur ne bat que pour toi, mes sourires t'appartiennent, toi qui a si souvent séché mes larmes...
Ma vie ne suffira pas pour te montrer combien je t'aime, mais garde-moi à tes côtés et je pourrai au moins essayer.
lundi 15 avril 2013
La Nounouche Ronronnifère...
Vous-ai-je déjà parlé de la Nounouche?
Cette boule de poils est arrivée dans ma vie à un moment où plus rien ne me disait... (voir ici)
Je me sentais vide, au sens propre comme au figuré, et je m'attendais à tout sauf à craquer pour une petite bestiole.
J'avais décidé d'enfermer mon cœur dans une armure de métal tout froid et bien solide, de ne plus laisser entrer la lumière.
Et puis un jour, au boulot, un de mes collègues m'a dit qu'il avait une petite boîte à ronron qu'il voulait laisser entre de bonnes mains, et comme il savait que Nounou était un chat gâté...limite pourri, il a pensé à moi.
Je lui ai d'abord dit non. Et puis il m'a montré une photo de la Nounouche!
J'ai regardé sa petite frimousse, sa petite patte qu'on croirait trempée dans un petit pot de crème, et j'ai senti mon cœur fondre instantanément.
Quand je l'ai prise dans la main (elle était minuscule) il s'est passé quelque chose d'indescriptible.
Nous l'avons ramenée à la maison, mais comme Môssieur Nounou faisait son fier (en fait, il était victime d'une poltronite aigüe, mais ça, nous l'avons deviné plus tard) je l'ai gardée dans mes bras, et c'est tout naturellement qu'en pleine nuit, elle est venue se blottir dans mon cou.
C'est une machine à câlins, elle fait plus de bruit qu'un moteur quand elle ronronne, mais le fait est que le monde peut s'écrouler autour de moi, quand la Nounouche s'enroule autour de mon cou en ronronnant, c'est magique, tout va bien!
Sans le savoir, cette petite bestiole de caractère (elle mène son "tonton Nounou" à la baguette) m'a sortie du gouffre où je sombrais...
C'est ma thérapie, ma ronron thérapie, pour être exacte, Nounou fait le pitre pour me changer les idées et la Nounouche efface mes peines avec ses câlins, de vrais compères!
Tout le monde a besoin d'anges gardiens, les miens n'ont pas d'ailes, pas d'auréoles : ils ont quatre pattes et aiment les croquettes, mais je ne les échangerais pour rien au monde...
Cette boule de poils est arrivée dans ma vie à un moment où plus rien ne me disait... (voir ici)
Je me sentais vide, au sens propre comme au figuré, et je m'attendais à tout sauf à craquer pour une petite bestiole.
J'avais décidé d'enfermer mon cœur dans une armure de métal tout froid et bien solide, de ne plus laisser entrer la lumière.
Et puis un jour, au boulot, un de mes collègues m'a dit qu'il avait une petite boîte à ronron qu'il voulait laisser entre de bonnes mains, et comme il savait que Nounou était un chat gâté...limite pourri, il a pensé à moi.
Je lui ai d'abord dit non. Et puis il m'a montré une photo de la Nounouche!
J'ai regardé sa petite frimousse, sa petite patte qu'on croirait trempée dans un petit pot de crème, et j'ai senti mon cœur fondre instantanément.
Quand je l'ai prise dans la main (elle était minuscule) il s'est passé quelque chose d'indescriptible.
Nous l'avons ramenée à la maison, mais comme Môssieur Nounou faisait son fier (en fait, il était victime d'une poltronite aigüe, mais ça, nous l'avons deviné plus tard) je l'ai gardée dans mes bras, et c'est tout naturellement qu'en pleine nuit, elle est venue se blottir dans mon cou.
C'est une machine à câlins, elle fait plus de bruit qu'un moteur quand elle ronronne, mais le fait est que le monde peut s'écrouler autour de moi, quand la Nounouche s'enroule autour de mon cou en ronronnant, c'est magique, tout va bien!
Sans le savoir, cette petite bestiole de caractère (elle mène son "tonton Nounou" à la baguette) m'a sortie du gouffre où je sombrais...
C'est ma thérapie, ma ronron thérapie, pour être exacte, Nounou fait le pitre pour me changer les idées et la Nounouche efface mes peines avec ses câlins, de vrais compères!
Tout le monde a besoin d'anges gardiens, les miens n'ont pas d'ailes, pas d'auréoles : ils ont quatre pattes et aiment les croquettes, mais je ne les échangerais pour rien au monde...
dimanche 14 avril 2013
De choux et de roses...
On ne se connaît pas, et pourtant je t'attends.
Je ne veux pas de toi "faute de mieux", ni "en remplacement", je te veux simplement parce que tu m'appelles.
Oh, je ne t'entends pas, mais je crois sincèrement que tu es l'autre pièce du puzzle, celle qui vient compléter parfaitement la famille que nous formons déjà.
Aujourd'hui, le soleil brillait d'une autre façon pour moi, il n'avait pas cet éclat des premiers jours de printemps, parce que tu n'étais pas là.
Je me demande à quoi tu penses en ce moment même, si tu penses à moi comme je pense à toi.
On dit que les petits garçons naissent dans les choux et les petites filles dans les roses...pour Papa et moi, tu es né dans notre cœur.
Je sais qu'il nous faudra attendre bien plus que les neufs mois habituels pour faire ta connaissance, mais je sais aussi que nous ne perdrons aucune minute de ce temps.
Nous te préparerons un petit monde bien à toi, une place au soleil après le long hiver que tu as connu.
Je ne connais pas ton histoire, tu ne connais pas la mienne, mais nous aurons tout le temps de nous apprivoiser.
Et puis, tu verras, tu as déjà deux sœurs qui vont te faire craquer : la grande est une vraie petite mère, et la petite comprendra tes silences...
Tu vois, on a déjà plein de choses à partager : tes peines ne pèseront pas plus qu'une plume, parce qu'on sera tous là pour les porter, quant à tes bonheurs, fais-moi confiance, on en a plein à inventer...
On ne te connaît pas, et pourtant, on t'attend...
Je ne veux pas de toi "faute de mieux", ni "en remplacement", je te veux simplement parce que tu m'appelles.
Oh, je ne t'entends pas, mais je crois sincèrement que tu es l'autre pièce du puzzle, celle qui vient compléter parfaitement la famille que nous formons déjà.
Aujourd'hui, le soleil brillait d'une autre façon pour moi, il n'avait pas cet éclat des premiers jours de printemps, parce que tu n'étais pas là.
Je me demande à quoi tu penses en ce moment même, si tu penses à moi comme je pense à toi.
On dit que les petits garçons naissent dans les choux et les petites filles dans les roses...pour Papa et moi, tu es né dans notre cœur.
Je sais qu'il nous faudra attendre bien plus que les neufs mois habituels pour faire ta connaissance, mais je sais aussi que nous ne perdrons aucune minute de ce temps.
Nous te préparerons un petit monde bien à toi, une place au soleil après le long hiver que tu as connu.
Je ne connais pas ton histoire, tu ne connais pas la mienne, mais nous aurons tout le temps de nous apprivoiser.
Et puis, tu verras, tu as déjà deux sœurs qui vont te faire craquer : la grande est une vraie petite mère, et la petite comprendra tes silences...
Tu vois, on a déjà plein de choses à partager : tes peines ne pèseront pas plus qu'une plume, parce qu'on sera tous là pour les porter, quant à tes bonheurs, fais-moi confiance, on en a plein à inventer...
On ne te connaît pas, et pourtant, on t'attend...
samedi 13 avril 2013
Sale crapaud?
La vie est ainsi faite que l'on grandit en ayant dans un coin de la tête les histoires qu'on vous racontait jadis où les princesses embrassent de vilains crapauds qui se métamorphosent, sans doute aidés par le pouvoir de l'amour, en Princes Charmants....
Ne pleurez pas, demoiselles de tout bord disait le conte de fée : il y a autant de princes potentiels que de crapauds dans les mares et donc forcément, tous les espoirs sont permis.
La réalité, quand on grandit assez pour avoir ce super-pouvoir que les jeunettes nous envient toutes appelé "recul" ou encore "expérience", est que, dans la vie, on croise des princes soit-disant-charmants qui ont la faculté de se transformer en crapauds...
On nous aurait donc menti?
Pas si sûr, du moins peut-être pas intentionnellement.
Si on vous disait que le vrai, le grand amour est aussi rare que l'arc-en ciel après la pluie, on se découragerait avant même de commencer à espérer le trouver. Alors disons qu'on laisse planer une notion de "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" par-ci, par-là, avec en bruit de fond une petite musique façon "un jour mon prince viendra"...histoire d'entretenir le mythe.
Oui, mais après?
Ah, ça, on le trouve toutes, le "Prince", mais est-ce vraiment le bon, ou bien est-ce l'idée que l'on s'en fait dont on tombe amoureuse?
Au vu des statistiques sur la durée de vie des couples modernes et de mon expérience de vieille Blanche-Neige aussi, le fait est qu'une fois le livre refermé et le mot "fin" prononcé, la vraie vie commence et les sortilèges des fées se dissipent...et on voit enfin le crapaud!
Les contes de fées, ceux qui durent, les vrais, ne se terminent pas une fois que le Prince emmène sa belle sur son beau destrier blanc...
Ils commencent lorsque la vraie vie reprend ses droits, lorsque les petits oiseaux et les petites souris arrêtent de venir faire le ménage chez vous à votre place et qu'il faut prendre la relève, lorsque les sept nains s'évanouissent dans la nature et qu'il faut se débrouiller seuls pour assumer le quotidien et les factures à payer...
Fini la pomme empoisonnée, il y a d'autres problèmes de santé à gérer parfois et un simple baiser ne guérit rien...
C'est là, lorsque les cerfs ont fuit la forêt pendant la tempête que la magie, la vraie, opère.
Vous vous trouvez une force nouvelle, aucun obstacle ne vous résiste, peu importe ce que les méchantes sorcières mettent sur votre chemin, vous franchissez tous les obstacles avec un cœur léger parce que vous avez finalement trouvé la bonne personne.
Le Prince Charmant n'a pas de château, encore moins de cheval blanc, il n'arrive pas en armure étincelante pour vous enlever à votre vie misérable... Il est celui qui pose sur vous un regard plein de compassion et vous fera sourire dans les moments difficiles, celui qui comprendra à demi-mots vos peines et vos joies en vous prenant la main.
Et après tous les crapauds que vous aurez embrassé, tous les dragons que vous aurez supporté, il est celui qui vous fera croire à nouveau à tout ce qui est magique en ce bas monde...
Ne pleurez pas, demoiselles de tout bord disait le conte de fée : il y a autant de princes potentiels que de crapauds dans les mares et donc forcément, tous les espoirs sont permis.
La réalité, quand on grandit assez pour avoir ce super-pouvoir que les jeunettes nous envient toutes appelé "recul" ou encore "expérience", est que, dans la vie, on croise des princes soit-disant-charmants qui ont la faculté de se transformer en crapauds...
On nous aurait donc menti?
Pas si sûr, du moins peut-être pas intentionnellement.
Si on vous disait que le vrai, le grand amour est aussi rare que l'arc-en ciel après la pluie, on se découragerait avant même de commencer à espérer le trouver. Alors disons qu'on laisse planer une notion de "ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants" par-ci, par-là, avec en bruit de fond une petite musique façon "un jour mon prince viendra"...histoire d'entretenir le mythe.
Oui, mais après?
Ah, ça, on le trouve toutes, le "Prince", mais est-ce vraiment le bon, ou bien est-ce l'idée que l'on s'en fait dont on tombe amoureuse?
Au vu des statistiques sur la durée de vie des couples modernes et de mon expérience de vieille Blanche-Neige aussi, le fait est qu'une fois le livre refermé et le mot "fin" prononcé, la vraie vie commence et les sortilèges des fées se dissipent...et on voit enfin le crapaud!
Les contes de fées, ceux qui durent, les vrais, ne se terminent pas une fois que le Prince emmène sa belle sur son beau destrier blanc...
Ils commencent lorsque la vraie vie reprend ses droits, lorsque les petits oiseaux et les petites souris arrêtent de venir faire le ménage chez vous à votre place et qu'il faut prendre la relève, lorsque les sept nains s'évanouissent dans la nature et qu'il faut se débrouiller seuls pour assumer le quotidien et les factures à payer...
Fini la pomme empoisonnée, il y a d'autres problèmes de santé à gérer parfois et un simple baiser ne guérit rien...
C'est là, lorsque les cerfs ont fuit la forêt pendant la tempête que la magie, la vraie, opère.
Vous vous trouvez une force nouvelle, aucun obstacle ne vous résiste, peu importe ce que les méchantes sorcières mettent sur votre chemin, vous franchissez tous les obstacles avec un cœur léger parce que vous avez finalement trouvé la bonne personne.
Le Prince Charmant n'a pas de château, encore moins de cheval blanc, il n'arrive pas en armure étincelante pour vous enlever à votre vie misérable... Il est celui qui pose sur vous un regard plein de compassion et vous fera sourire dans les moments difficiles, celui qui comprendra à demi-mots vos peines et vos joies en vous prenant la main.
Et après tous les crapauds que vous aurez embrassé, tous les dragons que vous aurez supporté, il est celui qui vous fera croire à nouveau à tout ce qui est magique en ce bas monde...
vendredi 12 avril 2013
Minipouce...
C'est un torrent de boucles blondes qui vous saute aux yeux lorsque vous la rencontrez.
Deux mirettes bleu azur vous observent en silence, puis, si vous ne l'effarouchez pas, votre patience est récompensée d'un sourire à désarmer un Pitbull!
Si Minipouce a toujours la tête dans les nuages, ses pieds, eux, sont fermement ancrés et elle a un sens de l'observation incroyablement aiguisé pour son âge.
Aussi câline que taquine, elle ressemble à s'y méprendre à la Nounouche (à voir ici)
A huit ans dans deux mois, elle manie l'humour et les jeux de mots comme personne...ça promet pour plus tard!
Je m'amuse beaucoup à la regarder quand elle est au cinéma : je me revois, petite, presque plongée dans l'écran, happée par l'histoire. Ah il faut la voir froncer les sourcils quand le héros a maille à partir avec "les méchants".
Ne vous laissez pas avoir par sa timidité, c'est une risque-tout qui aime les manèges à sensations!
Elle est l'antithèse de sa soeur, mais tout comme son aînée, elle a le pouvoir de vous faire craquer en un clin d'oeil, il faut dire que c'est une sacrée coquette...
Ma petite Minipouce, comme Pépette, tu mérites la vie insouciante des petites filles de ton âge, et ton Papa et moi faisons notre possible chaque jour pour vous construire un bonheur simple mais solide, un abri à l'épreuve de tous les orages bâti avec tout notre amour...
Deux mirettes bleu azur vous observent en silence, puis, si vous ne l'effarouchez pas, votre patience est récompensée d'un sourire à désarmer un Pitbull!
Si Minipouce a toujours la tête dans les nuages, ses pieds, eux, sont fermement ancrés et elle a un sens de l'observation incroyablement aiguisé pour son âge.
Aussi câline que taquine, elle ressemble à s'y méprendre à la Nounouche (à voir ici)
A huit ans dans deux mois, elle manie l'humour et les jeux de mots comme personne...ça promet pour plus tard!
Je m'amuse beaucoup à la regarder quand elle est au cinéma : je me revois, petite, presque plongée dans l'écran, happée par l'histoire. Ah il faut la voir froncer les sourcils quand le héros a maille à partir avec "les méchants".
Ne vous laissez pas avoir par sa timidité, c'est une risque-tout qui aime les manèges à sensations!
Elle est l'antithèse de sa soeur, mais tout comme son aînée, elle a le pouvoir de vous faire craquer en un clin d'oeil, il faut dire que c'est une sacrée coquette...
Ma petite Minipouce, comme Pépette, tu mérites la vie insouciante des petites filles de ton âge, et ton Papa et moi faisons notre possible chaque jour pour vous construire un bonheur simple mais solide, un abri à l'épreuve de tous les orages bâti avec tout notre amour...
jeudi 11 avril 2013
Pépette...
Il est temps que je vous parle des deux petites fées qui illuminent ma vie...
L'aînée, d'abord, neuf ans presque dix, championne de mathématiques, elle est aussi imbattable lorsqu'il s'agit d'inventer des mots (il faudra que je partage avec vous les perles de ces demoiselles...) .
Elle nous fait beaucoup rire, parfois involontairement, et nous fait fondre à coup sûr lorsqu'elle plisse son petit nez en souriant.
C'est l’hypocondriaque de la famille, et j'avoue que son père et moi adorons la taquiner gentiment à chaque fois qu'elle se trouve à la limite de l'amputation suite à une piqûre de moustique!
Elle voue une réelle passion au monde aquatique en général et aux dauphins plus particulièrement.
J'adore l'observer du coin de l’œil sans qu'elle le sache... c'est une sacré petite bonne femme, même si la vie n'a pas toujours été tendre avec elle.
Toujours prête à rendre service, le cœur sur la main, celui qui décrochera son cœur plus tard sera un sacré veinard, et en prime, impossible de s'ennuyer une minute en sa compagnie.
Elle est comme le lapin d'Alice au pays des Merveilles : toujours pressée, elle a tant de choses à faire, tant de choses à dire!
Sous ses airs de fanfaron se cache une petite fille toute timide, et un énorme besoin de tendresse.
L'assurance qu'elle gagne chaque jour fait de moi la plus heureuse des femmes, mon cœur déborde de joie car j'ai le privilège de lui tenir la main sur le chemin de la vie.
Ma Pépette, si tu lis ces mots un jour, sache que si je ne t'ai pas portée pendant neuf mois, je te porte chaque jour au creux de mon petit cœur.
L'aînée, d'abord, neuf ans presque dix, championne de mathématiques, elle est aussi imbattable lorsqu'il s'agit d'inventer des mots (il faudra que je partage avec vous les perles de ces demoiselles...) .
Elle nous fait beaucoup rire, parfois involontairement, et nous fait fondre à coup sûr lorsqu'elle plisse son petit nez en souriant.
C'est l’hypocondriaque de la famille, et j'avoue que son père et moi adorons la taquiner gentiment à chaque fois qu'elle se trouve à la limite de l'amputation suite à une piqûre de moustique!
Elle voue une réelle passion au monde aquatique en général et aux dauphins plus particulièrement.
J'adore l'observer du coin de l’œil sans qu'elle le sache... c'est une sacré petite bonne femme, même si la vie n'a pas toujours été tendre avec elle.
Toujours prête à rendre service, le cœur sur la main, celui qui décrochera son cœur plus tard sera un sacré veinard, et en prime, impossible de s'ennuyer une minute en sa compagnie.
Elle est comme le lapin d'Alice au pays des Merveilles : toujours pressée, elle a tant de choses à faire, tant de choses à dire!
Sous ses airs de fanfaron se cache une petite fille toute timide, et un énorme besoin de tendresse.
L'assurance qu'elle gagne chaque jour fait de moi la plus heureuse des femmes, mon cœur déborde de joie car j'ai le privilège de lui tenir la main sur le chemin de la vie.
Ma Pépette, si tu lis ces mots un jour, sache que si je ne t'ai pas portée pendant neuf mois, je te porte chaque jour au creux de mon petit cœur.
mercredi 10 avril 2013
Noir ou blanc.
J'ai toujours pensé qu'il n'y avait qu'une vraie valeur dans la
vie...la vérité...et par extension, sa sœur l’honnêteté n'est jamais
très loin.
Je me suis toujours efforcée de la livrer, en y mettant les formes, parfois, pour édulcorer des choses dures a entendre, en étant très froide dans mes propos aussi, quand c’était nécessaire, pour ne pas faire durer la douleur, un peu comme on enlève un pansement: on tire d'un coup et même si ça fait très mal, on s'en remet plus vite ensuite.
J'ai vécu. Beaucoup. Trop peut être aussi. J'ai vu. J'ai lu, J'ai observé. Aujourd'hui je sais que ce que je mets au dessus de tout est pour bien du monde une chose sans valeur qu'ils entachent de leurs mensonges quand ça les arrange.
Le plus drôle, c'est que très souvent, ceux qui clament haut et fort être la droiture même sont dénués de colonne vertébrale et se livrent à n'importe quelle bassesse pour arriver à leurs fins.
Vous me direz, " mais comment reconnaître le vrai du faux, puisque celui qui est droit et honnête lui aussi vous dira qu'il l'est...autant que celui qui ment"...
Je n'ai pas de réponse. Certains se fient a leur instinct, mais les meilleurs menteurs, les manipulateurs connaissent toutes les ficelles et vous feront vite perdre pied.
La vérité est ailleurs. La vérité est dans le détail, dans un mot que l'on attrape au vol. La vérité, très souvent, trop souvent se trouve dans la souffrance des gens qui vous aiment et vous entourent et qui voient que vous êtes sur la pente savonneuse, trop enclin a écouter le chant des sirènes.
Pour trouver le vrai, il faut observer, essayer de garder une certaine distance, écouter aussi, sans doute, sa raison, mais celle ci a bien du mal à faire surface quand elle est noyée dans le flot de paroles, gestes et paillettes de ces gens malhonnêtes qui au bout du compte ne cherchent qu'à se servir de vous.
La plus grande victime, sur le long terme, n'est pas la personne qui vous aime et vous regarde sombrer impuissante....c'est celle qui sombre...parce qu'une fois au fond, elle trouvera bien le chemin pour remonter à la surface, même si il est long et douloureux...mais elle aura la triste surprise de ne plus voir personne l'attendre sur la berge...et elle n'aura plus que quelques mots qui lui tourneront dans la tête, au rythme du cœur sincère qui battait pour elle et qu'elle aura laisser filer " si j'avais su"....
Je me suis toujours efforcée de la livrer, en y mettant les formes, parfois, pour édulcorer des choses dures a entendre, en étant très froide dans mes propos aussi, quand c’était nécessaire, pour ne pas faire durer la douleur, un peu comme on enlève un pansement: on tire d'un coup et même si ça fait très mal, on s'en remet plus vite ensuite.
J'ai vécu. Beaucoup. Trop peut être aussi. J'ai vu. J'ai lu, J'ai observé. Aujourd'hui je sais que ce que je mets au dessus de tout est pour bien du monde une chose sans valeur qu'ils entachent de leurs mensonges quand ça les arrange.
Le plus drôle, c'est que très souvent, ceux qui clament haut et fort être la droiture même sont dénués de colonne vertébrale et se livrent à n'importe quelle bassesse pour arriver à leurs fins.
Vous me direz, " mais comment reconnaître le vrai du faux, puisque celui qui est droit et honnête lui aussi vous dira qu'il l'est...autant que celui qui ment"...
Je n'ai pas de réponse. Certains se fient a leur instinct, mais les meilleurs menteurs, les manipulateurs connaissent toutes les ficelles et vous feront vite perdre pied.
La vérité est ailleurs. La vérité est dans le détail, dans un mot que l'on attrape au vol. La vérité, très souvent, trop souvent se trouve dans la souffrance des gens qui vous aiment et vous entourent et qui voient que vous êtes sur la pente savonneuse, trop enclin a écouter le chant des sirènes.
Pour trouver le vrai, il faut observer, essayer de garder une certaine distance, écouter aussi, sans doute, sa raison, mais celle ci a bien du mal à faire surface quand elle est noyée dans le flot de paroles, gestes et paillettes de ces gens malhonnêtes qui au bout du compte ne cherchent qu'à se servir de vous.
La plus grande victime, sur le long terme, n'est pas la personne qui vous aime et vous regarde sombrer impuissante....c'est celle qui sombre...parce qu'une fois au fond, elle trouvera bien le chemin pour remonter à la surface, même si il est long et douloureux...mais elle aura la triste surprise de ne plus voir personne l'attendre sur la berge...et elle n'aura plus que quelques mots qui lui tourneront dans la tête, au rythme du cœur sincère qui battait pour elle et qu'elle aura laisser filer " si j'avais su"....
mardi 9 avril 2013
Mal de mère.
J'ai caressé un rêve, du bout des doigts
Un bonheur aussi grand qu'éphémère
Je n'ai jamais tant voulu te connaître, toi
Le petit être qui allait faire de moi une mère
J'ai savouré chaque instant, chaque jour,
Je faisais de jolis rêves avec Papa,
Tu étais attendu, voulu, pétri d'amour,
Et un jour j'appris que tu ne serais jamais là...
Il m'en aura fallu du temps, pour te dire au revoir,
Ma peine, elle, est restée, elle m'accompagne à chaque instant,
Nous t'avions tant attendu, la vie sans toi semblait si dérisoire...
Et puis un jour, à nouveau ce fut l'espoir,
Une joie mêlée à une pointe de tristesse, et un rêve qui renaît
Sans jamais te remplacer, nous avons recommencé à aimer
Nous avons fait une place dans notre cœur blessé,
Et nous avons ouvert nos bras à un nouveau bébé
Triste sort que le mien de ne pouvoir vous connaître
Moi qui aurait tout donné pour vous voir naître
Je dois me contenter de mes rêves brisés
Et mon coeur n'a de cesse que de me remémorer
Ces instants si précieux où je vous attendais
Cette attente ne m'a laissé qu'une blessure amère
A trop vous avoir aimés, à trop vous avoir rêvés
Il ne me reste à présent rien d'autre qu'un mal de mère...
lundi 8 avril 2013
Grains de beauté.
Je fais partie de ces millions de personnes qui se rendent au travail en bus chaque jour.
Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étonne toujours de voir ces visages fermés, aigris, boudeurs...
Pourtant, j'ai bien regardé, ils ont tous des yeux et des oreilles, comme moi, alors comment se fait-il qu'ils ne remarquent rien de ce qui les entoure?
Ont-ils seulement prêté attention au printemps qui s'éveille, et avant cela à l'hiver qui poudre les rues de sucre glace pour les rendre plus appétissantes?
Je croise des inconnus qui ont sans doute des problèmes, comme vous, comme moi, mais alors qu'attendent-ils pour se rendre la vie plus douce?
Faire la tête n'arrangera rien, mais quand vous avez le cœur lourd, les idées noires, regarder autour de soi pour chercher, comme autant de trésors, ce que la vie place sur votre chemin peut devenir passionnant.
Si je ne l'avais pas fait, je n'aurais jamais regardé ce couple de personnes âgées se promenant main dans la main comme des adolescents tout juste sortis du lycée, ou encore ce petit garçon prendre le cartable de sa copine avant de rentrer à l'école...et après ça, on dira que les chevaliers servants n'existent plus!
Et les buissons, encore blancs de givre il y a peu maintenant parés de fleurs prêtes à éclore? Qui les a remarqués si ce n'est les oiseaux qui ramassent des brindilles pour préparer leur nid?
Au détour d'un chemin, mon ami l'écureuil joue à cache cache, farceur! Le gros chat poltron, lui, rentre chez lui pour dormir après une nuit à chasser les demoiselles je pense.
En ville, ce sont les lumières de l'hiver que j'aime, on dirait une pluie de lucioles multicolores!
Et puis j'aime aussi le ballet incessant des serveurs qui préparent les tables des terrasses une fois que le printemps reprend ses droits.
Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, la beauté est partout.
Non, je ne parle pas de la beauté du papier glacé des magazines, j'ai à l'esprit la vraie, celle de la vie de tous les jours.
Mon coin de paradis est une petite ville, peut-être la vôtre, peut-être pas, mais mes "grains de beauté", eux, sont universels, pour qui prend la peine de les voir...
Je ne sais pas pourquoi, mais je m'étonne toujours de voir ces visages fermés, aigris, boudeurs...
Pourtant, j'ai bien regardé, ils ont tous des yeux et des oreilles, comme moi, alors comment se fait-il qu'ils ne remarquent rien de ce qui les entoure?
Ont-ils seulement prêté attention au printemps qui s'éveille, et avant cela à l'hiver qui poudre les rues de sucre glace pour les rendre plus appétissantes?
Je croise des inconnus qui ont sans doute des problèmes, comme vous, comme moi, mais alors qu'attendent-ils pour se rendre la vie plus douce?
Faire la tête n'arrangera rien, mais quand vous avez le cœur lourd, les idées noires, regarder autour de soi pour chercher, comme autant de trésors, ce que la vie place sur votre chemin peut devenir passionnant.
Si je ne l'avais pas fait, je n'aurais jamais regardé ce couple de personnes âgées se promenant main dans la main comme des adolescents tout juste sortis du lycée, ou encore ce petit garçon prendre le cartable de sa copine avant de rentrer à l'école...et après ça, on dira que les chevaliers servants n'existent plus!
Et les buissons, encore blancs de givre il y a peu maintenant parés de fleurs prêtes à éclore? Qui les a remarqués si ce n'est les oiseaux qui ramassent des brindilles pour préparer leur nid?
Au détour d'un chemin, mon ami l'écureuil joue à cache cache, farceur! Le gros chat poltron, lui, rentre chez lui pour dormir après une nuit à chasser les demoiselles je pense.
En ville, ce sont les lumières de l'hiver que j'aime, on dirait une pluie de lucioles multicolores!
Et puis j'aime aussi le ballet incessant des serveurs qui préparent les tables des terrasses une fois que le printemps reprend ses droits.
Je pourrais continuer comme ça pendant des heures, la beauté est partout.
Non, je ne parle pas de la beauté du papier glacé des magazines, j'ai à l'esprit la vraie, celle de la vie de tous les jours.
Mon coin de paradis est une petite ville, peut-être la vôtre, peut-être pas, mais mes "grains de beauté", eux, sont universels, pour qui prend la peine de les voir...
dimanche 7 avril 2013
Nez rouge...
Ceci est un texte écrit il y a quelques années, une tentative de "réveil" d'une personne tombée dans l'alcoolisme...
J'ai appris depuis qu'on ne peut aider celui qui ne veut pas s'aider lui-même, mais le texte est resté, et -qui sait- peut-être qu'il n'aura pas été écrit en vain finalement...
Je te vois, murée dans mon silence, refaire sans cesse les mêmes gestes...
D'abord il y a ces peintures de guerres derrière lesquelles tu te caches, plus ton cœur se serre, plus le sourire sur ton visage se fait arrogant, énorme, déformant tes traits...
Ensuite, tu revêts ce costume trop grand pour toi, cette veste à paillettes qui attire le regard loin de ce qui est vraiment important...vieille ruse de prestidigitateur, il est vrai que tu t'y connais en illusion, tu es imbattable.
Viennent les chaussures, indispensables, trop grandes, bien cirées, pour aller encore plus loin dans ton numéro, qu'importe si en chemin tu trébuches et te blesses après tout.
Et enfin tu le prends dans ta main gantée de blanc, lui, le symbole qui te colle à la peau...un nez rouge, sans lequel tu as l'impression de ne plus être toi, ou plutôt sans lequel tu n'oses plus te montrer, ultime carapace...
Je te regarde changer de peau et mon cœur se serre au fur et à mesure que tu fais taire la douleur qui fait saigner le tien...tu es prêt, les musiciens annoncent ton entrée, le rideau se lève et tu te jettes dans l'arène.Ah, j'avoue le terme est bien choisi: jadis, on y affrontait les lions, aujourd'hui, tu te retrouves là, sous la lumière des projecteurs, face au public qui t'acclame, mais dans l'arène, pas de grand fauve, un adversaire bien plus coriace parce qu'il te connaît par coeur: toi-même.
Tu les fais rire.
Ils ont payé leur place pour te voir jouer, qu'ils en aient pour leur argent!
Tu fais le pitre, à n'importe quel prix, même si ça te fait mal, même si ça te met en pièces, peu importe, sous les lumières des projecteurs, on t'applaudit, on rit.
Tu parles fort, tu dis n'importe quoi du moment que c'est assez bruyant pour cacher la petite voix au fond de ton cœur qui te dit que tu n'es pas à ta place, du moment que ça provoque des réactions, que ça te fait te sentir vivant.
Vivant...
Se soucient-ils, eux, aussi nombreux soient-ils de savoir d'où viennent ces tâches rouges dans la sciure?
Et Mme.Loyal, qui décide de tout, s'intéresse-t’elle à tes états d'âmes, à ces larmes qui ne veulent pas sortir et que tu caches si bien derrière ton masque de clown rigolo?
Vient l'entracte où tout un chacun peut t'approcher, te féliciter, te demander un autographe, prendre une photo souvenir...c'est je crois le moment que tu préfères, celui où, comme par magie, tu te sens aimé...
Puis, plus tard, le rideau tombe tel une chape de silence sur une tombe encore fraîche...
Il est temps de retirer ta veste, d’ôter ton maquillage...plus tard, c'est ton nez rouge qui disparaîtra, et avec lui les jolies illusions dont tu t'es nourri pendant ces quelques heures, ces quelques jours...
Le cirque reprend la route...de nouveaux lieux, de nouveaux visages, de nouveaux masques d'inconnus venus t'acclamer, ou plutôt venus acclamer cette illusion de toi, ce fantôme triste qui te ronge un peu plus chaque jour.
L'artiste, l'homme disparaît peu à peu, vendu pour quelques bravos...qu'il est dommage de voir se perdre tant de talent.
Ce soir, on dresse le chapiteau...tu as mal, mais qu'importe, "the show must go on"...et puis, un clown, au fond, même si ça s'use, ça se remplace, le public ne verra même pas la différence: ils ne voient de toute façon qu'une illusion, alors une de plus une de moins...
Reste celle qui, de loin, t'observe sans mot dire, funambule, perchée sur son fil d'acier. Elle n'aime pas le cirque, celle là, et elle espère de tout son cœur
que tu t'en souviendras si un jour tu décides de laisser ton nez rouge derrière toi...
samedi 6 avril 2013
Si tu voyais mon cœur.
A mon mari, Mr. D,
Si à nous deux nous ne faisons plus qu'un, il est de loin la meilleure moitié...
Si tu voyais mon cœur,
Si tu prenais la peine de t'arrêter une minute
Tu verrais qu'il y a à l'intérieur,
Un chat noir dans un coin qui chahute
Avant de venir sur tes genoux
Pour ronronner en te parlant de nous
Si tu voyais mon cœur,
Si tu prenais le temps d'écouter ses battements,
Ses tics tacs pleins de douceur
Il s'use à répéter ton nom, inlassablement,
Il a tant battu pour rien avant toi
Qu'il fait du zèle et refuse de m'écouter parfois
Si tu voyais mon cœur,
Tous ces moments à venir si tu leur donne une chance
Tous ces rêves en couleurs
Qui ne ressemblent plus à rien en ton absence,
Viens, prends ma main, assieds toi
Reprends ton souffle, repose-toi près de moi,
Si tu voyais, mon Cœur,
Tout ce que tu as manqué pendant que tu courrais
Cette vie dont tu te croyais l'auteur
Alors que d'autres écrivaient le rôle que tu jouais,
Prends ma plume, fais de mon cœur ton encrier
Et écris enfin une histoire qui te sied...
Si tu voyais, mon Cœur,
Ces éclats de rire qui nous attendent,
Tous ces moments de bonheur
Un bonheur simple et vrai, sans valeur marchande,
Laisse toi rêver, fais moi confiance,
Laisse toi aimer, et offre-toi une renaissance...
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